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Journée mondiale: trisomique, Kerina danse avec la vie

18 mars 2018, 23:00

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Journée mondiale: trisomique, Kerina danse avec la vie

Kerina Seesurrun n’est pas de celles à s’appesantir sur son sort. La jeune femme, qui fêtera ses 20 ans en juin, est déterminée à mener sa vie aussi normalement que possible. Pour cela, l’habitante de Phoenix peut compter sur le soutien sans faille de sa famille.

La jeune femme fréquente le Centre d’éducation et de développement pour les enfants mauriciens, à Floréal. Sa sœur aînée, Anishta, raconte que Kerina est terminée à être autonome. «Elle est très matinale et se prépare toute seule», indique sa soeur.

Pour prouver que sa maladie n’est pas un frein à sa vie, l’année dernière, Kerina a participé au Para Talent Show organisé par Flame of Phoenix. Et, cerise sur le gâteau, elle a remporté le premier prix.

Anishta raconte que Kerina est passionnée de musique et de danse. Elle passe son temps dans sa chambre avec sa tablette ou son téléphone, à visionner ses clips préférés d’Alain Ramanisum et de Laura Beg. D’ailleurs, les Seesurrun cherchent un sponsor pour que Kerina soit parrainée pour une formation de danse. «Qu’elle puisse développer ses compétences et devienne une artiste reconnue», dit sa sœur, plus déterminée que jamais à l’aider à profiter pleinement de sa vie.

Pour sa famille, Kerina est une fille comme les autres. Elle est leur rayon de soleil. «Il y a une participation et une compréhension mutuelle entre nous», explique Anishta. Si elle a un petit creux, Kerina sait se faire un mine Apollo avec un oeuf. Elle prépare également son lait, fait ses céréales et participe aux tâches ménagères tant bien que mal. «Elle lave les vaisselles, passe le balai la maison, fait son lit et passe même la serpillière», dit Anishta fièrement. Néanmoins, les Seesurrun comptent faire une demande au gouvernement pour faciliter les démarches de curatelle car, soutiennent- ils, c’est une procédure très longue et coûteuse.

Elle se souvient toujours du jour de la naissance de Kerina. «Le médecin est venu la déposer dans mes bras. Je suis comme sa seconde maman. Kerina et moi sommes très proches, jusqu’à maintenant elle dort avec moi. On est très complice et je l’encourage tout le temps à faire ce qu’elle aime.»

Kerina, explique sa famille, a un autre talent caché, elle imite les personnages et mémorise les scènes de films d’horreurs. Et comme toutes les jeunes filles de son âge, elle est très fashion. Elle se soucie de son apparence. D’ailleurs, il y a une chose qu’elle n’aime pas, c’est qu’on touche à ses affaires.

Pour Anishta, sa soeur mérite d’avoir toutes les chances de réussir sa vie. «N’ayez jamais honte de votre enfant s’il a un handicap. Il faut qu’il participe dans toutes les tâches du quotidien comme tout le monde.» Et à Kerina d’ajouter : «Il faut avancer et défier les regards des autres