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Passeport mauricien: trois Congolaises arrêtées à l’aéroport détenues jusqu’au 28 mars
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Passeport mauricien: trois Congolaises arrêtées à l’aéroport détenues jusqu’au 28 mars
Nerline Mputi Hector, 28 ans ; Nbaye Bijou Hector, 24 ans ; et Luamba Murphy Hector 25 ans, toutes trois Nursing Officers, sont accusées de complot. Elles sont soupçonnées d’avoir obtenu des passeports mauriciens de façon frauduleuse. Ces trois ressortissantes de la République démocratique du Congo ont été traduites, ce mercredi 21 mars, devant la cour de district de Port-Louis. Elles restent en détention jusqu’au mercredi 28 mars.
C’est hier, mardi 20 mars, vers 16 heures que les trois jeunes femmes ont été arrêtées au comptoir de l’immigration de l’aéroport de Plaisance. Elles s’apprêtaient à embarquer sur le vol de la South African Airways en partance pour l’Afrique du Sud.
Elles étaient recherchées depuis le mercredi 14 mars. La police soupçonne Nerline Mputi Hector, Nbaye Bijou Hector et Luamba Murphy Hector d’avoir ourdi un complot en soumettant au Passport and Immigration Office (PIO) de faux documents émanant de la République démocratique du Congo pour obtenir un passeport mauricien.
Arrestation du cerveau
Leur arrestation survient après celle de deux autres Congolais, Bosalo Bosete, 26 ans, et Francis Enzema Crouche, 25 ans, ainsi qu’une Mauricienne, Marie Yolande Benoit, jeudi 15 mars. Ils font également l’objet d’une accusation de complot. Bosalo Bosete est d’ailleurs soupçonné d’être le cerveau de cette affaire.
C’est mercredi 14 mars que le pot aux roses a été découvert. Le sergent Ajay Joyeprakash, du département Production du PIO, a été intrigué par le fait que six Congolais ont formulé, en l’espace d’une semaine, une demande pour un passeport mauricien. Il en a immédiatement informé son supérieur hiérarchique, l’assistant surintendant de police Narendrakumar Boodhram, le chef de l’immigration.
Suivant une enquête, les officiers ont découvert que cinq Congolais avaient déjà obtenu un passeport mauricien il y a presque deux mois. Et que deux d’entre eux avaient déjà quitté le pays.
Les services d’Interpol sollicités
Entre-temps, au niveau du Central Criminal Investigation Department (CCID), l’enquête s’active sur Bosalo Bosete et Francis Enzema Crouche. Interpol a été sollicité pour vérifier leur identité, ainsi que des documents qu’ils ont utilisés, les extraits de naissance et les attestations délivrées au Congo à l’effet que leurs mères, des Mauriciennes, leur auraient donné naissance dans ce pays pendant qu’elles y résidaient. Le CCID cherche, en outre, à déterminer comment ils ont obtenu la nouvelle carte d’identité.
Les enquêteurs du PIO ont interrogé les «mères mauriciennes» des Congolais. Elles ont tout nié, démentant avoir visité la République démocratique du Congo.
Dans le sillage de l’arrestation de Bosalo Bosete et Francis Enzema Crouche, la Mauricienne Marie Yolande Benoit, une habitante de Chemin-Grenier âgée de 52 ans, a été coffrée. Elle est soupçonnée d’avoir agi comme intermédiaire pour Bosalo Bosete.
Entre Rs 3 000 et Rs 3 500
Ce dernier aurait sollicité l’habitante du Sud pour qu’elle recrute des femmes de ménage pour travailler au Congo. Il était offert à chacune d’entre elles une somme variant entre Rs 3 000 et Rs 3 500 pour faire une demande de passeport. Sauf que ce document, ces femmes ne devaient jamais le recevoir. C’est Bosalo Bosete qui devait en prendre possession.
Le passeport ainsi obtenu sera envoyé en République du Congo. Là-bas, une attestation sera obtenue sur le nom de la Mauricienne à l’effet qu’elle a vécu au Congo pendant une période déterminée et qu’elle a donné naissance à des enfants sur le territoire congolais. Vu que ces Congolais sont soi-disant nés d’une mère mauricienne, ils sont ainsi éligibles à une carte d’identité nationale et à un passeport mauricien. C’est grâce à cette attestation qu’ils ont pu se procurer de ces deux précieux documents.
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