Publicité

Déchets médicaux à Calodyne: un an après, toujours aucun coupable

25 mars 2018, 11:06

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Déchets médicaux à Calodyne: un an après, toujours aucun coupable

Cela fait déjà un an que des clichés de sacs remplis de déchets médicaux au beau milieu de la végétation ont circulé sur les réseaux sociaux. Pourtant, aujourd’hui, le/les responsable(s) de cet acte d’incivisme reste(nt) impuni(s).

Du côté du ministère de la Santé, on nous a affirmé que cette affaire est entre les mains de la Criminal Investigation Division (CID) du Nord. Ce sont les responsables de cette unité de la police qui, après leur enquête, doivent poursuivre le coupable. «Une fois le coupable condamné, le ministère de la Santé prendra des sanctions.»

Au ministère de l’Environnement, on soutient que juste après la découverte de ces déchets médicaux, une équipe de la Police de l’Environnement a mené une enquête préliminaire et a ensuite passé le relais à la CID. Par contre, contactée pour commenter l’affaire, la CID est restée injoignable.

Néanmoins, une source non autorisée nous a fait comprendre que ce n’est pas la Clinique du Nord qui est en cause dans cette affaire, mais une clinique de la capitale. Les conclusions de cette enquête pourraient être soumises au Directeur des poursuites publiques, qui décidera de la suite.

Cette affaire remonte au 17 mars 2017. Jean-François de Rosnay fait une découverte incroyable à Calodyne : des déchets médicaux ont été jetés dans la nature. Il y a une dizaine de sacs remplis de thermomètres, de seringues, de fioles pleines de sang ou encore d’appareils de dialyse usagés.

Le ministère de la Santé, avisé de la situation, réagit avec virulence. «Les coupables doivent être sévèrement punis», avance un porte-parole du ministère. Avant d’ajouter que chaque clinique doit posséder un incinérateur.

Comme c’est un cas d’Ilegal Mass Dumping, c’est le ministère de l’Environnement qui prend l’initiative de mener une enquête. La Police de l’Environnement interroge plusieurs personnes, notamment le personnel des cliniques privées. Car un tel acte aurait été commis par celles-ci, selon le ministère de la Santé. Deux cliniques opérant dans le Nord sont notamment visées.

La Clinique du Nord, par le bais d’un communiqué payant dans la presse, décline toute responsabilité dans cette affaire. D’ailleurs, interrogé, hier, le directeur de l’établissement, Mukhesh Sooknundhun, a exprimé son inquiétude. Sachant qu’après un an, les autorités n’ont toujours pas mis la main sur le/les coupable(s). «Il y a eu une question parlementaire et celle-ci a été même soulevée à l’ajournement des travaux, mais le ministère de la Santé n’a pu fournir une explication.»