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Affaire Pachee: une quinzaine de policiers interrogés
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Affaire Pachee: une quinzaine de policiers interrogés
La Major Crime Investigation Team, qui suit le dossier Eddysen Pachee, a interrogé une quinzaine de policiers jusqu’à présent. Ces derniers étaient de service au poste de police de Rivière-du-Rempart le week-end où l’habitant de Goodlands âgé de 39 ans a été arrêté.
Eddysen Pachee a été pris en flagrant délit par la police, samedi 24 mars, alors qu’il préparait de la drogue synthétique. Arrêté par des limiers de l’Anti-Robbery Squad, il est mort lundi à l’hôpital du Nord. Sa veuve, Aarti Pachee, soutient qu’il a été victime de brutalités policières lors de son arrestation. Selon l’autopsie pratiquée dans l’après-midi, il est mort d’un œdème cérébral et avait des blessures à la tête, à la bouche et à la jambe.
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La famille d’Eddysen Pachee réclame une contre-autopsie. Toutefois, cet exercice n’a pas eu lieu le jeudi 29 mars. Les procédures n’auraient pas été respectées. La raison : le Dr Jean Marie Berthezene, un médecin réunionnais qui a été dépêché à Maurice pour cet exercice, ne s’est pas fait enregistrer au Medical Council. C’est vendredi que sa requête auprès de cette institution a été acceptée après que celle-ci a reçu ses documents.
Le Dr Jean Marie Berthezene est qualifié en médecine générale et exerce à St-Denis, à l’île soeur. Il est aussi expert en médecine légale du Centre hospitalier universitaire de St-Denis. Il est arrivé à Maurice jeudi et devait regagner La Réunion ce week-end.
L’avocat de la famille, Ravi Rutnah, s’est aussi heurté à un obstacle. Il n’avait pas encore demandé l’aval du bureau du Directeur des poursuites publiques.
Commission des droits de l’homme
Un proche d’Eddysen Pachee devait être entendu devant la Human Rights Commission, jeudi. Mais l’audition a été reportée à la semaine prochaine, car il voulait se trouver un avocat. Entre-temps, des officiers de cette commission visiteront le centre de détention de Rivière-du-Rempart où Eddysen Pachee était détenu.
En outre, Aarti Pachee a peur pour sa sécurité et ne peut plus supporter les disputes avec son beau-frère. C’est ce qu’elle a déclaré à la police de Goodlands, dans une Precautionary Measure le vendredi 30 mars. Elle soutient aussi que son beau-frère la harcèle depuis le décès de son époux et ignore ses intentions.
Par ailleurs, la fille d’Eddysen Pachee a alerté la police. Selon elle, Me Anoup Goodary a tenté de rencontrer sa mère dans la soirée du 26 mars. Il lui aurait confié que c’était à la demande de l’avocat de la famille qu’il était venu prendre la déclaration de sa mère. Mais n’ayant pu rencontrer cette dernière, Me Anoup Goodary aurait fait signer un document à la fille.
Sollicité, Me Anoup Goodary dit que «ce qui a été écrit dans la Precautionary Measure est faux». Le beau-frère d’Eddysen Pachee l’avait approché pour défendre ce dernier depuis le 25 mars, pour sa remise en liberté. L’avocat avait également rencontré la veuve et la fille d’Eddysen Pachee, qui étaient d’accord, dit-il.
Selon Me Goodary, le lundi, après le décès d’Eddysen Pachee, il a à nouveau rencontré la famille. La fille aurait alors signé pour retenir ses services. La mère biologique du défunt et sa soeur l’auraient aussi autorisé à défendre le cas. Mais des problèmes seraient survenus à cause des désaccords entre les membres de la famille.
Par ailleurs, le constable Pravan Rambunhooee de l’Anti Robbery Squad de la Northern Division, l’équipe qui avait arrêté Eddyssen Pachee, a été agressé vendredi matin. Il a été admis à l’hôpital du Nord.
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