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Coiffure: Samuel David, ce magicien des brosses et des peignes

3 avril 2018, 02:25

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Coiffure: Samuel David, ce magicien des brosses et des peignes

Demandez-lui depuis quand il est coiffeur. Il ne saura pas quoi répondre. Samuel David, 23 ans, a toujours su manier les cheveux. Ce qui explique qu’il ne sait pas vraiment à quel moment il s’est lancé dans ce qui est, aujourd’hui, une vraie passion pour lui. «Petit, je jouais dans les cheveux de ma sœur. Elle a de grands cheveux crépus et je m’amusais à faire plein de tresses lorsque mes parents me demandaient de veiller sur elle», se rappelle-t-il. 

Samuel David, c’est son nom d’artiste. Il refusera que l’on mentionne son nom de famille puisque désormais, son réseau – parce qu’il en a un à présent – ne le connaît que par ce nom. Si tout semble lui sourire, les choses n’ont pas démarré comme ça pour le jeune coiffeur. 

C’est à l’âge de 11 ans qu’il demandera à une coiffeuse de bien vouloir lui apprendre les techniques de coiffure. Il était alors en vacances scolaires. Il profite pour connaître les rudiments du métier.  

Il maîtrise petit à petit les brosses et les pinceaux, en faisant tantôt des brushings, tantôt des colorations. Ensuite, une fois que l’école reprend, l’adolescent qu’il est rejoint les bancs et progresse dans sa scolarité.

Il continue néanmoins de coiffer ses proches et ses amies durant les week-ends. Parce qu’après tout, lorsqu’il ne coiffe personne pendant un moment, ses brosses lui manquent. «Le salon où j’avais fait mes débuts avait changé de propriétaire et j’ai aussi approché la nouvelle gérante pour pouvoir continuer à travailler durant les week-ends», poursuit cet habitant de Quatre-Bornes.  

Plus jeune, Samuel ne savait pas encore qu’il voulait faire de la coiffure son métier. Il aura donc une expérience professionnelle dans une pâtisserie, puis dans un centre d’appels, ensuite dans une animalerie. Entre-temps, il parvient jusqu’à la dernière année collège.  

Le déclic 

«Je savais exactement que je voulais aller au Fashion and Design Institute pour faire un diplôme en Art and Design. Mais je n’avais pas encore les moyens de financer mes études. Du coup, ma maman m’a donné une idée. Elle m’a demandé de travailler dans un salon de coiffure. Cela me permettrait de toucher des salaires fixes et d’économiser pour mes études», rajoute Samuel David. 

Finalement, c’est sur les réseaux sociaux qu’il décide de se lancer. Il crée sa page et une future mariée retient ses services. C’est alors que vient le déclic. La rencontre qui donnera un gros coup de pouce à sa carrière.  

«J’ai rencontré Hans Dax et il m’a parlé d’un défilé devant regrouper plusieurs coiffeurs, mais aussi tout un réseau. Je ne voulais pas y aller. Mes équipements n’étaient pas professionnels. À côté, je voyais une fille qui, elle, avait des équipements très sophistiqués. Je n’avais pas vraiment confiance en moi. Et puis finalement, quand il faut, il faut, je me suis lancé. Et les gens qui étaient présents ont commencé à me complimenter. J’ai pris confiance en moi. Tout a démarré là», affirme Samuel David.  

Miss Mauritius et d’autres compétitions… 

En quelques années, Samuel David compte plusieurs participations dans des concours de beauté, notamment le concours de Miss Mauritius ou encore Miss Eco. Il est actuellement le Hair Stylist du concours Miss Estrella Mauritius et a coiffé la future reine de beauté qui s’envole pour le concours Miss Univers ou encore une autre qui, elle, participe à présent à Miss Supranational. Samuel David a aussi travaillé avec des designers internationaux comme Chu Yan. 

C’est avec beaucoup de modestie que le jeune homme revient sur son riche parcours. Mais, il réalise bien une chose. «Je n’aurais rien pu faire sans Dieu. Il faut que je le reconnaisse. De moi-même, je n’y serais pas arrivé», indique-t-il. 

À présent, dans le cadre de sa formation à la Fashion and Design Institute, il fait un stage dans une école privée. Il est prof de Visual Art. En parallèle, il travaille avec son ami photographe Florian Pragassa pour dénicher celles qui veulent bien poser pour des photos. «Nous essayons de promouvoir nos talents.» 

Comme une passion ne suffit pas, Samuel joue aussi à la guitare et au yukulélé. Il chante également. «J’ai toujours été créatif. Je fabrique également des accessoires et des bijoux destinés aux mariées», conclut-il.