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Arrestation arbitraire alléguée: une femme enceinte porte plainte à la Human Rights Commission

6 avril 2018, 09:34

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 Arrestation arbitraire alléguée: une femme enceinte porte plainte à la Human Rights Commission

Cindy Gopaul, enceinte de cinq mois, se sent humiliée. Cette habitante de Pamplemousses, âgée de 34 ans, avance qu’elle a été enfermée «injustement» dimanche, à Moka, par la police. Elle a porté plainte à la Commission des droits de l’homme, mercredi et a retenu les services de Me Deepak Rutnah.

Sollicitée, une source officielle de la police affirme que le mandat d’arrêt a été délivré au nom de Cindy Gopaul car elle s’était portée garante pour les actes d’un autre individu, en l’occurrence son neveu. D’assurer que sa détention ainsi que la comparution en cour sont les procédures normales.

Revenant sur toute cette affaire, la trentenaire explique qu’elle avait «porté plainte samedi au poste de police de Pamplemousses car un homme est entré chez moi». Or, le lendemain, l’individu serait revenu. Alertée, la police aurait dit à cette mère de famille de venir au poste en compagnie de son époux.

Selon elle, sur place, son époux et elle sont placés dans deux pièces séparées afin qu’ils fassent leur déposition. Un policier aurait informé Cindy Gopaul qu’un mandat d’arrêt avait été émis contre elle et qu’elle serait arrêtée. «Monn dir li zamé monn gaign problem ek lapolis», affirme cette mère de trois enfants.

Déboussolée, elle aurait fait appel à son époux. Il aurait demandé au policier pour quelle charge celle-ci était recherchée et pourquoi personne ne l’en avait informé.

C’est alors que le nom de leur neveu aurait été évoqué. Impliqué dans une affaire de motocyclette volée, en 2016, alors qu’il avait 17 ans et est orphelin, il était sous la tutelle de l’habitante de Pamplemousses.

Le policier aurait fait ressortir que celui-ci ne s’était pas présenté en cour. «Monn démann polisié-la, kouma mo kapav arété si mo névé pann prézant lakour ? Mandala bizin sorti lor so nom», clame Cindy Gopaul. Le calvaire de l’habitante de Pamplemousses aurait alors commencé. «Je l’ai supplié de me laisser partir, sanglote Cindy Gopaul. Get mo léta… Mo bann zenfan inn kommans ploré dan stasion.»

Son époux n’aurait pas eu le temps d’apporter ses médicaments au poste de police. Cindy Gopaul a été transférée au centre de détention de Moka où elle a passé la nuit. Elle a été traduite au tribunal de Mapou, lundi. «Je commençais à être malade car je n’avais pas pris mes médicaments. Zot ti pé tardé lacour.»

Lorsque la trentenaire s’est levée quand la magistrate a prononcé le nom de son neveu, cette dernière lui a demandé où se trouvait le jeune homme. «Monn dir li mwa ki banla in arété. Linn dir péna case kont mwa. Je lui ai dit que j’ai passé la nuit en cellule», relate cette trentenaire.

La magistrate a alors demandé aux policiers de la laisser partir. Depuis, l’habitante de Pamplemousses ne cesse de cumuler les démarches pour que le policier qui l’a mise en cellule paie pour l’avoir arrêtée «san rézon é san case».