Exploiter la mine d’or que sont les effets visuels (VFX) cinématographiques sur le sol mauricien. C’est dans cette optique qu’a eu lieu la VFX & Digital Film Animation Conference, mercredi dernier, à l’hôtel Le Méridien, à Pointe-aux-Piments. Organisé par l’Economic Development Board (EDB), l’atelier a réuni des professionnels et étudiants, aussi bien du privé que du public, pour découvrir le potentiel du secteur VFX.  

«Nous devons aller plus loin que le Film Rebate Scheme et permettre l’implantation d’un studio qui crée des emplois intéressants.» C’est ce qu’a déclaré Charles Cartier, le chairman de l’EDB, lors de l’atelier. Les emplois, a-t-il indiqué, sont divisés en plusieurs catégories et permettent l’utilisation  de talents artistiques.  

D’autre part, le ministre des Arts et de la culture, Pradeep Roopun, a soutenu que la postproduction est tout aussi importante, mais «nous sommes en retard sur ce point. Nous avons pris les dispositions pour nous rattraper. Il n’y a pas de limite dans ce qui peut être produit avec les VFX». 

Selon les estimations de Hilton Treves, Senior VFX Supervision en Afrique du Sud et l’un des invités,  «60 % des productions filmées à Maurice quittent le pays parce qu’il n’y a pas la possibilité de faire même un aperçu de ce que peuvent être les VFX dans le film». Pratiquement tous les films de nos jours font un usage massif des VFX. En 2017, plus de 200 milliards de dollars ont été dépensés dans les effets spéciaux lors des productions de films. «Nombre de personnes, artistes et autres, peuvent trouver du travail dans le secteur VFX»,  ajoute Hilton Treves.  

Mais cela ne s’arrête pas uniquement au cinéma. L’un des plus importants utilisateurs des VFX est aussi la publicité. «Pour la production d’une publicité en VFX, incluant des animaux, nous avons eu recours à plusieurs cadres de travail différents : des sculpteurs, des dessinateurs, des animateurs, entre autres.»