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Fusillade à la rue Gorah Issac: Hatim Oozeer incrimine Cehl Meeah

10 avril 2018, 15:15

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Fusillade à la rue Gorah Issac: Hatim Oozeer incrimine Cehl Meeah

La presse du 10 avril 2002 rend compte de travaux menés dans le cadre de la deuxième enquête de préliminaire pour faire la lumière sur les circonstances de la fusillade à la rue Gorah Issac à Port-Louis, 25 octobre 1996.

Lors de ces événements à la veille des élections municipales, trois activistes de l’alliance Parti Travailliste-Mouvement Militant Mauricien (PTr-MMM), meurent sous les balles de leurs agresseurs. Ces derniers voyageant à bord d’une 4X4 volée ne sont pas identifiés sur le moment. Les victimes sont Babal Joomun, Zulfikar Bheeky et Yousouf Moorad.

En 1998, Bahim Coco, Chotoo Moondoos (Fareed Damree) et Chota Bhageloo sont inculpés et déférés aux Assises, mais ils bénéficient d’un non-lieu et sont relaxées.

En l’an 2000 la police met au jour l’existence d’un « escadron de la mort » engagé dans des hold-up et des crimes. Parmi les personnes impliquées dans cet « escadron », on retrouve des protagonistes de l’affaire Gorah Issac, dont Bahim Coco. Traqué, ce dernier se suicide en avalant du cyanure. Hatim Oozer, le chauffeur de Cehl Meeah, alors principal animateur du Hizbullah, est soupçonné de faire partie de la bande. Il est arrêté le lendemain.

Une deuxième enquête préliminaire sur la fusillade de la Gorah Issac est, alors, instituée. Elle est présidée par le senior Magistrate Lutchmeeparsad Aujaheb. Hatim Oozeer admet qu’il était au volant du véhicule volé impliqué dans la fusillade de la rue Gorah Issac en 1996.

Lors de sa déposition dans le cadre de  la deuxième enquête préliminaire, Hatim Oozeer déclare avoir entendu Cehl Meeah demander à Bahim Coco, le présumé auteur des coups de feu, de « descendre Babal Joomun. » Oozeer prétend que Cehl Meeah a affirmé que c’est Raffick Goolfee, alors chef agent du MMM à Plaine-Verte qui serait soupçonné de crime.

Cehl Meeah, qui avait été arrêté, a passé trois ans en prison avant d’être relaxé. Il a bénéficié d’un non lieu. Hatim Oozeer témoin de l’Etat a bénéficié d’une protection policière et a habité près des quartiers généraux de la Special Mobile Force (SMF) à Vacoas. Il a par la suite émigré en Irlande pour s’installer à Dublin.