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Route Coromandel-Sorèze: le tracé contesté
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Route Coromandel-Sorèze: le tracé contesté
Les travaux ont officiellement débuté ce mercredi 11 avril. Mais déjà, la nouvelle route Coromandel-Sorèze (A1-M1) a fait une mécontente. En effet, deux portions de terrain situées à Belle-Étoile, appartenant au défunt Ramsoondur Modun, seront utilisées pour la construction d’un pont autoroutier à quatre voies, long d’environ un kilomètre. Renooka Modun-Bissessur, la fille de ce dernier, est la seule des huit héritiers à contester le tracé de cette nouvelle route. Elle a déposé, en ce sens, un affidavit en Cour suprême, la semaine dernière.
Le point de litige ? Cette route sera construite à un mètre seulement de la maison familiale qui date de… 1950, déplore Renooka Modun Bissessur. Sachant que sa maison est à 7,9 mètres de la route et que l’État a réquisitionné 6,53 mètres du terrain. «Il y aura seulement un mètre entre la nouvelle route et ma maison. Quand on va construire un mur. Il nous restera moins d’un mètre.»
La plaignante explique que ce n’est qu’en décembre 2017 qu’elle a appris que la route Coromandel-Sorèze sera construite à côté de la maison familiale, par le biais d’un avis envoyé par l’arpenteur de la Road Development Authority (RDA). Selon les dires de l’héritière, elle a été sommée de détruire une structure qui se trouve sur le tracé.
«Ce n’est que le 13 mars, lorsque les plans de la route ont été soumis, que nous avons pris connaissance que cette route passait trop près de la maison», souligne-t-elle. De préciser que ce projet va définitivement endommager sa maison – construite avec des blocs, du sable et de la chaux – et celles aux alentours. Elles risquent de s’effondrer suivant les fouilles qui seront entreprises, avance Renooka Modun-Bissessur.
Autre inconvénient ? La région est escarpée. «Il a fallu faire du remplissage et construire un mur de soutènement. Avec le volume de trafic qui va augmenter dans cette région, nous ne sommes pas à l’abri des glissements de terrain», avance Renooka Modun-Bissessur. Avant de nous montrer les fissures dans sa maison et sur les escaliers.
Du côté de la RDA, on affirme n’être pas en position de commenter cette affaire car le cas a été référé en cour. Toutefois, affirme une source, la conception géométrique de la jonction à Chebel et le projet en lui-même ont été conçus selon les normes internationales et suivant des études approfondies (flux de trafic, géotechnique, aspects de sécurité, entre autres).
«Le consultant a entrepris des études adéquates afin de s’assurer que les infrastructures des environs ne soient pas affectées. Cependant, cette jonction est dans une région habitée et dans pareil cas, l’acquisition des terres peut être inévitable», ajoute notre source. De plus, poursuit notre interlocuteur, durant la construction, l’entrepreneur a la responsabilité de prendre des précautions. Avant de rappeler que «ce projet est d’importance nationale et sera bénéfique au grand public».
Les détails du projet
La route A1-M1, de Coromandel à Sorèze, sera à quatre voies. C’est le consortium Transinvest-GCC Ltd-Bouygues TP-VLSi qui sera chargé de construire un pont autoroutier qui devra relier Port-Louis–St-Jean Rd (A1) à partir de Chebel, grâce à un pont d’environ 350 mètres de long et 90 mètres de haut, qui enjambera le ravin de Grande-Rivière-Nord-Ouest jusqu’à l’autoroute M1 et la phase une de la Ring Road, à Sorèze.
Un échangeur sera construit à Chebel et un autre à Sorèze. Ce pont a été conçu afin de prendre en compte la complexité du site et pour résister aux vents cycloniques. Le projet, visant à améliorer le trafic sur les autoroutes A1 et M1, fournira un accès alternatif au trafic venant de Rose-Hill, Beau-Bassin, Chebel, Chapman-Hill et Coromandel, en direction de Port-Louis.
Le nouveau pont sera doté de points de vue, d’une aire de stationnement et d’espaces verts. La mise en opération de cette route devrait apporter un coin de loisir au public.
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