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Port du «sindoor» et du «tika»: mobilisation en faveur d’une employée d’hôtel

13 avril 2018, 13:06

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Port du «sindoor» et du «tika»: mobilisation en faveur d’une employée d’hôtel

Les associations culturelles, dont la Hindu Human Rights, l’Overseas Friends of Bharatiya Janata Party, ainsi que le Hindu Force Common Front, sont remontées. La raison : elles ont eu vent des tourments d’une employée de l’hôtel The Residence, à Belle-Mare. Cette dernière aurait reçu deux avertissements parce qu’elle porte le «tika» et le «sindoor» (NdlR, symbole de la femme mariée dans la communauté hindoue) sur son lieu de travail. Qualifiant cette situation d’anticonstitutionnelle, les associations culturelles demandent aux autorités de se pencher sur cette affaire au plus vite.

Contactée, la direction de l’hôtel n’a pas souhaité réagir tout de suite. Elle nous a ainsi demandé d’envoyer nos questions par e-mail. Nous attendons donc leur réponse sur ce dossier.

«Nous comprenons qu’il y a des règles de grooming à respecter sur notre lieu de travail. Mais cela ne veut pas dire qu’on peut nous obliger à retirer le tika ou le sindoor», fustige pour sa part Vidya Kowlessur de l’association Hindu Human Rights. Et d’ajouter que «le tika et le sindoor font partie de notre identité. Et la Constitution protège notre identité».

Un avis que partage Nivedita Nathoo, de la Patanjali Yog Peeth. «Le tika, tout comme le namasté, fait partie de notre culture depuis des millénaires. La communauté hindoue est vraiment blessée par cette affaire

Elle ne comprend surtout pas pourquoi c’est maintenant que le tika et le sindoor posent problème. «J’ai travaillé dans le secteur de l’hôtellerie dans le passé. On ne m’avait jamais dit mon tika ou le sindoor posaient problème. Est-ce normal qu’une compagnie s’implante dans un endroit et impose sa loi ?» Elle lance un appel aux autorités de prendre les mesures correctives appropriées. «Maurice est un pays multiculturel. C’est notre responsabilité de conserver cela.»

Les membres du All Hindu Force Common Front sont d’avis que «les valeurs de chaque communauté doivent être préservées. Mais aujourd’hui, on est en train de bafouer celles de la communauté hindoue». Selon eux, il est grand temps que les hôtels revoient les règlements qu’ils mettent sur  papier.

Les associations culturelles ont prévu une session de prière à côté de l’hôtel The Residence, à Belle-Mare à 9h, dimanche 15 avril. Elles invitent la direction de l’hôtel à venir discuter avec eux de ce problème durant cette cérémonie symbolique.