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Mare-d’Australia: «L’année la plus difficile pour les planteurs de légumes»
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Mare-d’Australia: «L’année la plus difficile pour les planteurs de légumes»
Les planteurs de légumes de Mare-d’Australia sont au supplice. Ils ne savent plus vers qui se tourner. Depuis le début de l’année, ils ont été constamment victimes des nombreuses précipitations, qui ont tout détruit sur leur passage.
Vikash Aubeeluck fait partie de ces nombreux planteurs qui font grise mine dans le petit village de Mare-d’Australia. Pour cause ! L’Est a encore une fois été touché par de grosses averses la semaine dernière. Et les plantations n’ont pas été épargnées. Dans leurs champs, tout est bon à jeter. Et la terre est tellement gorgée d’eau que les planteurs ne pourront rien cultiver avant des semaines.
Étant donné que les plantations ont reçu cette eau excédentaire, les légumes n’ont pas résisté. C’est avec tristesse que les planteurs nous ont fait visiter leur «karo ». Rien, on ne peut strictement rien en tirer. «Tou bann pié la finn pati et se sir ki zot pa pou donn nanié sa. Mo bann pié pom damour pa pou rapporté», se lamente Vikash Aubeeluck. D’autres, comme Anand Bissessur, expliquent qu’il est difficile pour eux d’envisager d’y tirer un quelconque profit.
Leurs pertes, disent-ils, sont estimées à plusieurs millions de roupies. «Ti pou bon ki gouvernma vinn get inpe nu sitiasion ek ki li geté kuman kapav soulaz nou», soutiennentils. Selon un autre planteur, ils ont toujours été des «victimes» dans leur labeur, surtout par rapport au temps.
«Vu que nous avons tout perdu, et que nous n’avons pas d’autre occupation, il nous est difficile de trouver de l’argent en ce moment pour racheter d’autres plantules à remettre en terre dans nos plantations. Ceux qui restent ne sont plus utilisables», indique Vishal Aubeeluck. Vu que c’est la faute au mauvais temps, il explique que le gouvernement aurait pu les aider financièrement à recommencer leurs plantations de légumes. «Car depuis le début, le gouvernement savait qu’en cas de grosses pluies, nous ne sommes pas épargnés. Et pour pouvoir nous remettre sur les rails, c’est difficile. Mais à aucun moment, il n’est venu de l’avant avec une solution», se désole-t-il.
«Nous ne pouvons plus nourrir nos familles convenablement depuis le début de l’année. Croyez-vous que c’est facile pour nous de vivre une pareille situation ? Nous avons passé beaucoup de temps à cultiver cette terre. Aujourd’hui nous avons tout perdu», se désolent-ils.
«Pa kone ki pou fer»
<p>À l’annonce de la station météorologique de Vacoas que de la pluie est attendue à l’horizon, les planteurs de l’Est auront à encore patienter avant de pouvoir recommencer à préparer leurs champs de légumes. Il n’est pas sûr, disent-ils, qu’ils pourront travailler avant la fin de juillet. «<em>An atandan, la tet sofé, népli kone ki pou fer </em>», disent-ils.</p>
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