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Sondage Kantar TNS: constatations et contradictions du lectorat de «l’express»

17 avril 2018, 15:47

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Sondage Kantar TNS: constatations et contradictions du lectorat de «l’express»

C’est confirmé à 94 % ! Selon le sondage Kantar TNS, fait entre le 27 février et le 20 mars, les lecteurs de «l’express» chérissent l’importance de vivre dans un pays démocratique.

Le sondage qui suit a été fait entre le 27 février et le 20 mars, grâce à des interviews CAPI, sur un échantillon de 500 individus, tous des lecteurs de l’express. On peut noter que le profil sociodémographique des lecteurs de l’express est à deux points près, le profil de la nation, sauf pour une surreprésentation notable des catégories socio économiques supérieures, AB (+9 %) et C1 (+6 %). Ce sondage a été principalement fait pour établir la perception qu’ont les consommateurs du produit l’express.

Cependant, nous avons aussi souhaité connaître l’opinion de nos lecteurs sur divers aspects de la vie au pays. Nous avons ainsi d’abord souhaité confirmer si les lecteurs de l’express reconnaissent l’importance de vivre dans un pays démocratique. Cela est confirmé à 94 % ! Donc, pas de surprise !

Par contre, le taux de confiance dans les institutions de pays laisse beaucoup à désirer. Le taux moyen de confiance, comme déterminé par Kantar TNS, est constaté comme étant faible à 56, seule la Commission électorale est à 60+, suivie de près par les cours de justice. À l’autre bout de l’échelle d’appréciation de nos lecteurs, on trouve les ministres (46), les parlementaires (51) et les hommes de loi (56), confirmant globalement de récents sondages, dont celui de AfroBarometer.

Une question séparée ayant trait à la presse situe le taux de confiance beaucoup plus haut que les institutions du pays, à 73 de la moyenne, l’express caracolant en tête avec un score de 79, suivi de près des radios privées. À l’autre bout de ce tableau, se trouve la MBC avec un score de 58. C’est à croire que dans l’oeil de nos lecteurs, tout ce qui est du domaine public est sujet à soupçon, même quand ils font bien leur travail, comme la Commission électorale, par exemple ! Sans doute est-ce là le résultat de 50 années de tentatives systématiques et insistantes des politiciens, une fois arrivés au pouvoir d’intervenir, d’influencer, de contrôler tout ce que l’État finance, sans trop de considération pour l’indépendance de ces institutions et pour la séparation des pouvoirs ?

D’autre part, si les lecteurs de l’express se sentent bien dans leur peau de vivre au pays (71) et sont moyennement satisfaits des infrastructures (63) et de la productivité (61) ou du standard de vie (60), ils sont plus sévères par rapport à l’honnêteté ambiante (50), la méritocratie (51) ou la discipline (53).

Ce sondage révèle aussi que 79 % des lecteurs de l’express sont très fiers (40 %) ou simplement fiers (39 %) de leur pays (voir illustration 1), les avis les plus favorables étant exprimés par les «baby-boomers» (ceux qui ont 59 ans et plus), les couches socio économiques les plus modestes (DE) et le nord du pays. Nonobstant cet amour pour le pays, 49 % des lecteurs de l’express, dont 77 % de la génération Z (ceux qui ont 23 ans et moins), souhaiteraient émigrer s’ils en avaient la possibilité, le Canada faisant figure de pays de Cocagne, avec 37 % des préférences, suivi de l’Australie et de la France (15 % tous deux).

Finalement, nous souhaitions établir la pensée politique actuelle de nos lecteurs (voir illustration 2). Si 34 % pensent que les partis actuels représentent la meilleure alternative pour diriger le pays, 42 % ne sont pas de cet avis – ce qui devrait être un réel souci pour les états-majors des partis établis et peut-être donner du courage à une nouvelle génération propre et qualifiée disposée à travailler pour offrir ses services au pays.

De cette tranche de 42 % qui ne croient pas aux partis politiques actuels, les trois critères clés recherchés dans une nouvelle alternative sont, en ordre d’importance (1) la compétence ; (2) la capacité de créer de bons emplois ; (3) l’honnêteté. Comble de cynisme de notre lectorat : deuxtiers de ceux qui ne croient plus aux grands partis établis disent ne pas croire à l’alternative à laquelle il est confronté (Resistanz ek alternativ, Reform Party, Mouvement patriotique, entre autres). Les résultats de la récente partielle au no18 (45 % d’abstentions et 35 % de voix pour le vainqueur, Arvin Boolell) ne disent rien de bien différent.