Les Sud-Africains de la Ownsurance-V-Office sont décidément très en vue sur cette 32^e édition du Tour de Maurice. Hier, un troisième membre de cette formation a revêtu le maillot jaune de leader, à savoir Adolph Krige, succédant, ainsi, à Alan Gordon et Ignatius Strydom. Krige s’est, de plus, offert la victoire d’étape en dominant au sprint Yannick Lincoln (VCJCC-Bank One) à Curepipe. Les 110,4 kilomètres du parcours ont été couverts en 2h46:47.

On a eu une première partie d’étape plutôt calme avec quelques escarmouches vite avortées. Ce n’est qu’une fois dans l’Est de l’île que la première véritable échappée allait se former. Elle n’était composée que de deux coureurs, à savoir Sébastien Hacques (CPCC) et Jean-Hugues Labonne (VCP) qui prirent la poudre d’escampette à Sébastopol. Le premier nommé avait, semble-t-il, retrouvé ses bonnes jambes d’antan. L’entente entre les deux hommes étant bonne, l’écart devait grandir entre eux et le peloton. De 35 secondes à Olivia, leur avance allait passer à 1 minute et 30 secondes dans les parages du village côtier de Deux-Frères. Derrière, les Sud-Africains d’Ownsurance contrôlaient le peloton.

A hauteur de Ferney, Hacques n’en pouvait plus et laissa partir Labonne. On rejoignait bientôt l’autoroute et on se rendit vite compte que le sociétaire du VCP était, lui aussi, à la peine. Entre-temps, son coéquipier, Jordan Lebon, s’extirpa du peloton. D’autres coureurs tels que Mike Chong Chin, du VCP également, Robert Charoux (BRSC-Isostar) et Stéphano Ollivier (UCRH B) tentèrent aussi de sortir.

A Rose-Belle, Lebon rejoignit Labonne mais celui-ci ne put suivre son rythme. Lebon poursuivit courageusement son effort en solitaire mais on ne donnait pas cher de ses chances d’aller au bout de son entreprise car les costauds s’étaient mis en branle à l’arrière. C’était Yannick Lincoln qui avait sonné la charge et son coéquipier Grégory Lagane et Alan Gordon le suivirent. Ce trio ne tarda pas à fondre sur Lebon qui se fit déposer.

Lincoln maintenait un bon tempo, histoire de jauger la force de Gordon. Ce rythme n’étant pas tellement élevé, Krige et Cron, qui revenaient de l’arrière, parvinrent à faire la jonction. Dans les derniers kilomètres, soit à la rue Couvent à Curepipe, Lincoln plaça une nouvelle accélération mais Krige et Gordon tenaient bon. La victoire se joua donc au sprint et c’est Krige qui eut le dernier mot devant Lincoln et Gordon.