La 32^e édition du Tour de l’île cycliste prend son envol ce mardi à midi avec un contre-la-montre par équipes long de 13,4 kilomètres à Sorèze. A première vue, on pourrait dire que cette année, le parcours est plus difficile que les années précédentes mais le plateau de participants est bien moins relevé. On ne dénombre, en effet, que trois équipes étrangères, soit les Sud-Africains d’Ownsurance-V-Office, la sélection des Seychelles et la formation réunionnaise de la Port Pédales Association.

Le CLM par équipe inaugural ne devrait pas être déterminant dans la mesure où il n’est long que de 13,4 km (soit deux tours du circuit de Sorèze). A priori, les écarts ne devraient pas être importants. Après cela, chaque étape aura son lot de difficultés et le niveau de difficulté ira grandissant. La 2^e étape qui aura lieu demain entre Port-Louis et Goodlands, ne comportera pas de grosses difficultés mais en fin de parcours, il y aura quand même une succession de faux-plats montants et la côte de Pont Bon Dieu.

Jeudi, la 3^e étape, qui partira de Curepipe pour y revenir, emmènera le peloton dans l’est et le sud-est de l’île. Les tentatives d’échappée seront sans doute nombreuses lors de la première moitié du parcours long de 110 km mais une fois encore, c’est la dernière partie qui sera compliquée à gérer. Référence est faite à la longue remontée de l’autoroute depuis Plaine-Magnien jusqu’à Curepipe.

La journée de vendredi devra être négociée avec prudence. Le matin (8 heures) est prévu le contre-la-montre individuel entre Ferney et Savannah dans le sud du pays. Un parcours de 19,3 km qui ne sera pas de tout repos surtout pour ceux qui ne maîtrisent pas l’exercice en solitaire. Puis dans l’après-midi (14 heures), place à la 5^e étape sur le circuit de Sorèze. Les coureurs devront effectuer 7 tours dudit circuit pour une distance totale de 46,9 km. Cette étape peut paraître courte mais ce n’est pas pour autant qu’elle sera facile. Car ce circuit est très technique et il est facile de se faire piéger. La vigilance devra donc être de mise !

La 6^e étape prévue samedi ne sera pas de tout repos non plus. Longue de 96,8 km, elle se déroulera principalement dans le nord et l’est. Le départ et l’arrivée seront jugés devant le stade Anjalay-Coopen à Belle-Vue. Les principales difficultés seront placées dans la première moitié du parcours. Il s’agit de la montée de Congomah (km 40) et celle d’Eau-Bouillie (km 43). Ceux qui se seront échappés tôt dans la course devront donc faire preuve d’une bonne gestion de course pour ne pas se faire reprendre dans la longue partie de plat qu’il faut couvrir jusqu’à la ligne d’arrivée.

Les efforts fournis pourraient aussi se payer lors de la 7^e et dernière étape qui aura lieu dimanche. Cette ultime étape pourrait fort bien être le juge de paix de cette 32^e édition au vu de sa topographie. Après le départ donné à Grande-Rivière-Nord-Ouest, les difficultés vont se succéder. Il y aura d’abord la montée de Bois-Puant, puis un premier passage par le col de Chamarel, ensuite la montée du Morne avant une seconde ascension de Chamarel et d’affronter le redoutable col de Plaine-Champagne. Il restera ensuite une quarantaine de kilomètres avant de rallier l’arrivée devant le Plaza à Rose-Hill. Le suspens restera donc entier jusqu’à cette ultime étape.

Pour ce qui est des favoris à la victoire finale, nul doute que le Mauricien Yannick Lincoln, tenant du titre, sera le mieux placé. Il devra se méfier du Sud-Africain Alan Gordon qui avait montré de belles dispositions en montagne l’an dernier. Qui plus est, son équipe, Ownsurance-V-Office, est très homogène. De plus, ses coéquipiers et lui sont des habitués de notre Tour national.

Côté réunionnais, il faudra compter avec Etienne Germain qui a déjà été vainqueur d’étape dans le passé et qui a aussi gagné le Critérium de St Antoine en début de saison lors d’un passage de la Port Pédales Association chez nous.

On aura aussi l’occasion de découvrir Chritiaan Mostert, coureur sud-africain qui évoluera sous les couleurs de l’UCRH-Engen dont on dit qu’il possède des qualités de grimpeur.