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Escapade: allons-nous promener au Domaine Papou
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Escapade: allons-nous promener au Domaine Papou
Le Domaine Papou, situé au coeur de Chamarel, ouvre désormais ses portes au public sur réservation. Nous avons visité les lieux. Suivez le guide.
Chamarel reste le lieu authentique par excellence. Ici, les hommes et la nature ont trouvé un semblant d’équilibre que le visiteur de passage ne peut qu’apprécier. En ce jeudi matin (NdlR: 19 avril) c’est à Chamarel que nous nous rendons et plus précisément au Domaine Papou. Un domaine comprenant une table d’hôte, qui a ouvert ses portes au public il y a à peine une dizaine de jours.
Rares sont les riverains qui connaissent l’existence de ce domaine. Il faut pour s’y rendre emprunter le sentier de la Vieille Cheminée puis se laisser happer par la forêt. La route est cahoteuse et dans le 4x4 qui nous y mène, on se sent comme une chopine d’Orangina, mais on apprécie le calme de la nature qui nous enveloppe. Aussi loin que se porte notre regard, ce sont les cimes des arbres que nous voyons. Après plusieurs kilomètres de parcours au coeur de Chamarel, nous arrivons au Domaine Papou. Là, le paysage est tout autre. Au coeur de cette végétation se dresse sur les hauteurs une habitation en dur. Contrairement à la végétation dense à laquelle nous avons eu droit jusqu’ici, le domaine est entouré d’une pelouse bien entretenue et d’une grande variété d’arbres fruitiers plantés de façon ordonnée.
C’est ici que Jean-Michel Giraud (photo), ancien Chief Executive Officer de la United Basalt Products Ltd (UBP) passe son temps libre. «J’ai acheté ces 15 arpents de terre au début des années 2000 et j’ai commencé à planter. Autrefois, il y avait des arbres et de la canne à sucre sur ce domaine. On a tout enlevé pour planter des arbres fruitiers et toute une variété de palmistes et de cocotiers. C’est ici que je venais me ressourcer. Les arbres eux ne sont pas hypocrites», déclare notre hôte avant d’ajouter «J’emploie aujourd’hui quatre personnes pour s’occuper du jardin».
Un tour au verger et on découvre tout un univers d’une richesse infinie. «Tout est bio ici. Nous ne nous servons pas d’engrais chimiques», souligne Jean-Michel Giraud. Mais comment traite-t-il donc les maladies ? «Je me sers de l’huile de Neem et de savon noir qui est très efficace contre les pucerons. Ces deux produits sont entièrement naturels. Comme fertilisant, j’utilise de l’algue», explique Jean-Michel Giraud. Citron, orange, mandarine, letchis, longane, cerise, nous sommes ici dans le monde des arbres fruitiers. «J’essaie aussi de faire revivre des fruits d’autrefois tels que le corossol et le jambos.»
Si les arbres fruitiers sont les rois du domaine, d’autres surprises sont à voir. Comme un bassin de poissons où les koïs attendent que les visiteurs les nourrissent, une serre à orchidées et un peu plus loin, des ruches et en contrebas, un potager où les aromates côtoient la laitue et les poivrons. «Je compte également construire un poulailler pour élever le vrai poulet fermier qu’on pourrait servir à la table d’hôte», fait ressortir Jean-Michel Giraud avant d’ajouter «j’ai voulu faire une table d’hôte pour faire découvrir l’arrière-pays aux Mauriciens et aux touristes». Le dépaysement est assuré.
Après une belle balade au verger où les citrons de différentes variétés se laissent cueillir, place à la découverte de la table d’hôte. «Nous y proposons une cuisine mauricienne», explique notre hôte. Au menu, de la salade de palmiste, du pâté de cerf et de canard en entrée, un curry de poulet et crevettes, du riz blancs, des lentilles noires et un bouillon de brédes en plat principal qui feront la joie des visiteurs.
Pour se distinguer des autres domaines, Jean-Michel Giraud propose un concept différent. «L’idée c’est d’y venir en famille. Visiter le domaine, manger à la table d’hôte et cueillir les fruits. Par exemple en saison de letchis, vous pourrez venir manger des letchis à satiété sous l’arbre. C’est un autre plaisir je pense quand vous cueillez les fruits à même l’arbre et le consommez tout de suite. Le concept est également exclusif. C’est-à-dire que vous venez à cinq ou à 20, le domaine est exclusivement à vous, vous n’aurez pas une autre table à côté».
Le nombre de couverts à table est de 16 mais un exercice de team building d’une centaine de personnes peuvent très s’y accommoder vu l’étendu du domaine. Ici, l’écologie est mise en avant. «Nous utilisons l’énergie solaire grâce à des panneaux photovoltaïques. On récupère l’eau de pluie et recyclons les eaux usées que nous utilisons pour l’irrigation.» Un concept qui ne manquera pas de plaire aux amoureux de la nature.
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