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Rivière-Noire: la menace de l’érosion est prise au sérieux
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Rivière-Noire: la menace de l’érosion est prise au sérieux
Des demandes pour une stratégie adaptée pour le littoral ont été faites plusieurs fois dans le passé. Et les mêmes techniques ne sont pas applicables pour toutes les plages. Le Private Parliamentary Secretary ( PPS) Alain Aliphon, qui est responsable de la circonscription numéro 14 (Savanne–Rivière-Noire) et de celle du numéro 20 (Beau-Bassin–Petite-Rivière), affirme que «l’état des plages est pris très au sérieux au gouvernement». Surtout après les dégâts qu’ont causés les intempéries depuis le début d’année.
«Nous avons eu une réunion il n’y a pas longtemps pour voir comment réduire l’érosion des plages», ajoute-t-il. «Nous sommes même allés à la Batterie de l’Harmonie pour faire un état des lieux et décider de ce qu’il faut faire.»
L’Ouest du pays a fait de ses plages le fer de lance de son attraction aussi bien auprès des Mauriciens que des touristes. Et les plages telles que celle de Flic-en-Flac ou du Morne, au pied de la montagne, sont parmi les plus fréquentées du pays.
Déchets nombreux
Ces plages, comme toutes les autres dans la région, allant du Morne à Pointe-aux-Sables, sont à la merci des vagues. Les photos parlent d’elles-mêmes. À Flic-en-Flac, par exemple, quelques mètres après le four-à-chaux en direction de Wolmar, des arbres se retrouvent de plus en plus avec les racines à l’air.
Un peu plus loin, la sape de la plage, lavée par les vagues et le ruissellement, a mis à nu un dénivelé mesurant pratiquement un mètre entre le battant de la lame et le terrain recouvert d’herbes et de filaos. À La Preneuse, les sacs de sable, qui avait ralenti l’érosion après leur installation, s’y trouvent encore, mais la question que l’on se pose est s’il ne faudrait pas revoir leur positionnement aujourd’hui, des années après qu’ils aient été placés.
«L’érosion, nous la voyons de plus en plus de jour en jour. La plage n’est plus la même», dit Jean Yves Dansant, viceprésident du conseil de district de Rivière-Noire et président du village de Flic-en-Flac.
À la fin de la semaine dernière, de fortes houles se sont abattues sur le littoral, des photos ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux et des sites d’information. Les vagues ont causé d’immenses dégâts aux zones côtières et ont rejeté sur les plages de nombreux déchets.
«Les vagues ont été fortes au niveau du village du Morne, l’eau a même pénétré dans des hôtels. Les vagues ont aussi rejeté sur la plage des déchets en tous genres», lance pour sa part Allan Ramalingum, du village du Morne. «Dans le village l’eau est carrément arrivée jusqu’à la route qui se trouve à une dizaine de mètres du battant.»
Les vagues n’ont pas été tendres envers les plages mais la pluie et les courants naturels non plus. Depuis les pluies abondantes du début d’année, et les deux cyclones Berguitta et Fakir qui sont passés près de l’île, les intempéries ont creusé davantageles plages. Les eaux de ruissellement provenant des pluies ont modifié l’apparence de certaines plages comme celles de Wolmar et de Tamarin.
Sur ces deux plages publiques se trouvent l’embouchure d’une rivière. Dans les deux cas, le sable charrié par les rivières en crue s’est entassé plus loin et a ainsi formé des bancs de sable.
L’express a sollicité la Beach Authority à travers le ministère de l’Environnement pour des renseignements mais n’a pu obtenir de commentaire.
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