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Le «cloud» toujours moteur de croissance pour Amazon et Microsoft
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Le «cloud» toujours moteur de croissance pour Amazon et Microsoft
Les services dématérialisés en ligne dans le «cloud», en plein essor, confirment leur rôle de moteur de croissance pour les géants technologiques, à commencer par les deux leaders, Amazon et Microsoft.
D’après les chiffres publiés jeudi pour les trois premiers mois de 2018, Amazon a vu le chiffre d’affaires de sa branche «cloud» grimper de 48% à 5,4 milliards de dollars. Si cela reste modeste au regard des revenus du groupe (51 milliards), Amazon Web Services est en revanche ce qui assure l’essentiel de sa rentabilité.
Amazon a en quelque sorte inventé les services de «cloud» quand il a commencé il y a plus d’une dizaine d’années à louer via internet de l’espace dans ses serveurs à d’autres entreprises souhaitant y stocker leurs données ou y faire tourner leurs services en ligne.
Depuis, la demande a explosé, tirée aussi par de nouvelles applications, comme les objets connectés, les voitures autonomes ou l’intelligence artificielle.
Activité annexe au départ, AWS est devenu la vache à lait d’Amazon: son bénéfice opérationnel (avant impôts) a atteint 1,4 milliard (+57%) soit environ les trois quarts du bénéfice opérationnel total du groupe de Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde.
Précurseur
«AWS a eu l’avantage rare d’être là sept ans avant les concurrents», a commenté le patron-fondateur du groupe, Jeff Bezos, dans un communiqué, saluant la «remarquable accélération dans la croissance d’AWS ces deux derniers trimestres».
Cela a notamment permis au groupe de doubler son bénéfice net et de pulvériser les attentes des analystes. Résultat: le cours de Bourse s’est envolé de plus de 7% dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.
Amazon, mastodonte du commerce en ligne, doit aussi sa bonne santé à son système d’abonnement Prime, qui offre des livraisons gratuites et l’accès à ses services de streaming vidéo et musical.
Il revendique plus de 100 millions d’abonnés, 5 fois plus qu’en 2014. Un succès qui permet à Amazon d’augmenter les tarifs, qui vont passer de 99 à 119 dollars annuels aux Etats-Unis.
Amazon avait déjà annoncé en janvier une hausse du tarif mensuel.
Le «cloud» est aussi au centre de la croissance de Microsoft, que son patron Satya Nadella s’attache à recentrer sur cette activité lucrative plutôt que sur ses activités historiques sur fond de déclin du traditionnel PC.
«Nous avons pris les bonnes décisions en terme d’investissements et elles ont pour effet d’augmenter notre part de marché sur un marché en expansion», a commenté M. Nadella lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
Intel aussi
Les activités de «cloud» sont réparties dans plusieurs branches --rendant difficiles comparaisons d’un groupe à l’autre-- mais le seul segment d«Intelligent Cloud» a vu son chiffre d’affaires augmenter de 17% à 7,9 milliards de dollars, avec une croissance particulièrement forte (+93%) pour Azure, son offre vedette de services dématérialisés à destination des entreprises. Le chiffre d’affaires total du groupe a atteint 26,8 milliards de dollars.
En terme de rentabilité, l'«Intelligent Cloud», bourré d’intelligence artificielle, a rapporté 2,65 milliards de dollars de bénéfice opérationnel, un peu moins du tiers du bénéfice opérationnel total de Microsoft.
Le groupe prévoit pour le trimestre en cours un chiffre d’affaires de cette branche situé entre 8,95 et 9,1 milliards de dollars. Pour toute l’année, «la croissance du chiffre d’affaires (total) continuera d’être tirée par la transition vers les services cloud», a indiqué Amy Hood, tout en répétant que le groupe continuerait à investir dans ce secteur.
Grâce à des prévisions trimestrielles et annuelles optimistes, l’action a rebondi après avoir avoir d’abord reculé juste après la publication: vers 00H10 GMT (vendredi), elle avançait de plus de 2%.
Le «cloud» fait aussi les affaires d’Intel, le géant des micro-processeurs, indispensables pour faire tourner les serveurs.
«Nous voyons une demande sans cesse croissante pour des outils informatiques performants emmenée par les besoins grandissants de traiter, d’analyser et de stocker des données», a relevé le PDG du groupe Brian Krzanich.
Sur le trimestre, le bénéfice net a progressé de 50% à 4,5 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 16,1 milliards de dollars (+9%), supérieurs aux attentes du marché.
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