Des enfants élus. Des enfants qui ont pour mission d’aider un grand maître à combattre les forces du Mal. C’est l’histoire fantastique que raconte Amarnath Hosany dans le premier tome de la série Les orphelins. Ce premier opus s’intitule Les sorcières de la forêt noire. L’ouvrage est paru chez l’éditeur français Le lys bleu. Il sera disponible dans les jours qui viennent à Maurice.

L’auteur raconte : «les sorcières sont inspirées de l’histoire des daïnes qui ont bercé mon enfance. On raconte que ces femmes fréquentaient les cimetières et qu’elles s’appropriaient l’âme des enfants pour rester éternelles». L’histoire se déroule à Camp Maudit, qui se trouve à côté d’une grande forêt. Un maître communique en secret avec Rico qui vit dans un orphelinat et Tania, une orpheline qui vit chez sa grand-mère à Camp Maudit. «Les enfants sont contactés par le maître pour élucider le mystère des enfants disparus».

Prochains tomes

Pourquoi le maître a-t-il choisi Rico et Tania ? «C’est un aspect qui sera développé dans les prochains tomes», indique Amarnath Hosany. Il précise que l’ouvrage s’adresse principalement aux jeunes ados, comme aux élèves du primaire, «mordus de lecture».

Il ne s’agit pas du coup d’essai d’Amarnath Hosany. Loin de là. La bibliographie de cet auteur de littérature jeunesse compte – avec Les sorcières de la forêt noire – 16 ouvrages. En sus d’écrire des histoires pour le jeune public, l’auteur cultive le contact avec ses lecteurs. «Je suis régulièrement invité dans les écoles françaises. Je découvre à chaque fois qu’il y a de vrais lecteurs, mais aussi des enfants qui ont envie d’écrire. À travers des ateliers que j’anime, des talents émergent».

Livre artisanal

Il cite par exemple une expérience à l’École du centre où les enfants ont «réalisé un livre artisanal avec le conte et les illustrations». Pareil au Lycée Labourdonnais où il a travaillé avec trois classes. «C’est la preuve que l’on peut faire du concret». Dans un sourire, Amarnath Hosany confie : «Je ne fais rien de miraculeux. Ces enfants ont du potentiel. Je ne fais que les guider. Je n’écris pas à leur place. C’est grâce à ces rencontres que j’entretiens la flamme, l’envie d’écrire».

Qu’en est-il des écoles publiques ? Amarnath Hosany, employé de la mairie de Quatre-Bornes, affirme qu’il est récemment devenu membre du Mauritius Council of Registered Librarians. Les membres sont principalement les bibliothécaires des écoles et collèges publics. «Ils prennent l’initiative de m’inviter dans leur établissement». Ainsi, il a déjà eu des rencontres au SSS de Quatre-Bornes et à celui de Flacq. «J’ai rencontré des jeunes qui ont déjà écrit des histoires, il y a beaucoup de talents, mais que font les associations et institutions censées les promouvoir ? » s’interroge-t-il.