Du rire et de la magie. Voilà un cocktail qui plaît. Surtout quand Éric Antoine, «humourillusionniste » français est au shaker. Il a donné son premier spectacle à Maurice. C’était durant la soirée du vendredi 27 avril, au Mahatma Gandhi Institute (MGI) à Moka.  

Le public était prévenu. Éric Antoine avait prévu de servir un best of de tous ses spectacles. «J’ai répété pendant 15 ans pour donner le bon spectacle à Maurice», commence-t-il par expliquer. Le showman s’est dit ravi d’être en scène chez nous, lui qui connaît bien notre île pour y être venu plus de cinq fois. «Je suis absolument ravi d’être avec des gens qui ont le paradis en eux-mêmes», a-t-il souligné en début de spectacle.  

Regard critique 

Pendant plus d’une heure et trente minutes, Éric Antoine a proposé une prestation alliant tours de magie et humour. Avec son regard souvent critique sur le monde de la magie, Éric Antoine se présente comme un «escroc honnête».  

Il l’avait promis ce best of devait prendre quelques couleurs locales. Évoquant l’univers des tours de magie, Éric Antoine lance : «La magie est dans l’esprit des spectateurs. C’est votre imagination qui crée la magie.»  

La politique, la mort, la religion, tous ces thèmes y passent… avec humour. Éric Antoine cite Bob Marley, «No woman no cry» en ajoutant: «no money, no woman». Il reprend Charles Baudelaire «Le génie c’est l’enfance retrouvée à chaque instant». À quoi il ajoute : «Quand on est jeune, on cherche ses mots, quand on est vieux on ne les trouve plus».  

Un monde de magie excentrique et fou 

Les tours de magie vieux comme le monde tels les jeux de cartes, la disparition de billets de banque ou encore les objets en lévitation prennent avec Éric Antoine, une tournure différente. S’aidant de l’humour, notamment à travers des jeux de mots et des allusions qui ne manquent jamais de faire sourire, Éric Antoine déconstruit le monde de la magie pour lui donner une identité propre à lui, c’est-à-dire, excentrique et rempli de folie. Les gestes supposément magiques qui sont l’apogée des magiciens sont ici exacerbés, voire ridiculisés.  

Éric Antoine est accompagné de son épouse, Calista Sinclair sur scène. Cette dernière, dans le rôle de Bernard Black, déconstruit également certains tours de magie les rendant plus compréhensibles. Toutefois, si certains tours sont expliqués aux spectateurs, d’autres restent secrets. Après tout, il faut bien faire rêver le spectateur. De la magie à la Éric Antoine, on en redemande.