Il faut un «bouleversement sur l’échiquier politique». Et ce bouleversement, le Muvman Premyé Me compte bien l’incarner. «En 2019, nous allons nous présenter aux élections générales», a annoncé Jack Bizlall lors du rassemblement du Kolektif du 1er mai à Beau-Bassin ce mardi. Un rendez-vous auquel ont répondu présent plus de 400 personnes. Elles ont d’ailleurs réservé à Jack Bizlall une standing ovation.

Le négociateur syndical a lancé une mise en garde au Premier ministre, Pravind Jugnauth, évoquant, entre autres, la destruction de la promenade Roland Armand, à Vandermeersch. «L’année prochaine, il lui faudra faire un examen de conscience.» 

Dans la foulée, Jack Bizlall a déploré l’absence de la General Workers Federation (GWF) d’Ashok Subron. Ce dernier s’est rendu à Pomponette, ce mardi, où les membres d’Aret Kokin Nu Laplaz et de Rezistans ek Alternativ ont tenu un rassemblement citoyen. Or, pour Jack Bizlall, la place de la GWF était aux côtés du Kolektif du 1er mai, à Beau-Bassin. 

«Il faut faire de sorte à ne pas briser l’unité des syndicats. C’est ce que je reproche à Ashok Subron.» D’autant que «pour assumer le pouvoir, nous avons besoin d’un grand collectif». Jack Bizlall n’en démord pas : «Il faut pouvoir créer des dirigeants.»

Le syndicaliste a évoqué la dispersion des syndicats. «Combien de syndicalistes ai-je formés. Pourtant, dès qu’une solution est trouvée à un problème, ils disparaissent.» Et de lancer : «Telman dimounn finn gagn kas…» Jack Bizlall le sait, lui qui «observe» les gens. Mais lui, il l’assure, n’a jamais pris un sou de qui que ce soit. «Mo met au défi kikenn vinn dir mwa si mo’nn pran kas dan mo lalit.»