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Marche pour la légalisation du cannabis: une réussite, selon les organisateurs
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Marche pour la légalisation du cannabis: une réussite, selon les organisateurs
«Beaucoup de gens soutiennent la cause mais ont peur de se montrer en public car une telle démarche peut avoir une répercussion sur d’autres aspects de leur vie.» N’empêche, les organisateurs de la marche pour réclamer la légalisation du cannabis, ce samedi 5 mai à Port-Louis, affichent la satisfaction. Estimant que pour une première, c’est une réussite.
Environ 300 personnes ont répondu à l’appel de plusieurs ONG pour réclamer la légalisation du cannabis. Elles ont marché du centre social Marie Reine de la Paix jusqu’au jardin de la Compagnie. Le cortège était mené par Jameel Peerally, président du Collectif 420.
Nicolas Ritter, de Prévention, Information et Lutte contre le Sida (PILS), Selven Govinden, du Cannabis Legalization and Informative Movement, Danny Philippe, du Collectif Urgence Toxida (CUT), étaient aussi présents. Les membres de la communauté rasta ont également tenu à faire entendre leur voix.
«Ki nou lé? Gandia»
Leur demande est simple : légaliser le cannabis pour mettre un frein au fléau de la drogue synthétique à Maurice. Au début de la marche, Jameel Peerally a demandé aux manifestants de respecter la loi. «Sé enn lamars légal. Personn pa fimé pa répon oken provokasyon», a-t-il lancé dans son porte-voix.
Pendant la marche, les revendications étaient claires. «Ki nou lé? Gandia» se faisaient entendre dans les rues de la capitale. Ensuite, les marcheurs ont entonné l’hymne national, avant de reprendre en chœur les chansons de Kaya.
À la fin de la marche, plusieurs membres des ONG ont pris la parole et ont vanté les mérites du cannabis, que ce soit pour des raisons médicales, économiques ou de lutte contre la drogue dure. La foule s’est dispersée à 15 heures, comme prévu.
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Petit cafouillage
Si tous les manifestants ont respecté le mot d’ordre, il y a quand même eu un petit cafouillage. Deux hommes étaient au coin du jardin de la Compagnie pour dénoncer les méfaits du gandia et ont refusé de bouger lorsque la police leur a demandé de partir. «Li pé fer provocation», a estimé un des responsables de la police en parlant de l’un des deux, Yasseen Meetoo. Il a d’ailleurs été emmené de force et sans l’intervention des manifestants, il aurait été arrêté.
«Mo pa anvi mo zanfan tom ladan», ne cessait de répéter Yasseen Meetoo, alors que l’autre homme se tenait loin du désordre. Cependant, interrogé sur ce qu’il reproche au cannabis, ni sur ses provocations lors de la manifestation, il n’a pu répondre. «Mo’nn ziss anvi vinn-la», devait-il dire avant de s’en aller.
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