Parmi les temps forts : une troupe de Fo Shan venue faire des démonstrations de danse du lion sur des poteaux. Une prouesse physique que les danseurs locaux n’arrivent pas encore à réaliser, explique Steve Li, président de la Chambre de commerce chinoise, l’organisatrice de cette manifestation annuelle.

En arpentant la rue Royale, dont une partie est piétonnière pour l’occasion, vous vous régalerez à la fois les yeux et l’estomac. Si votre palais est à la recherche de nouveauté, arrêtez-vous à la table tenue par les volontaires du Guan Yin Citta Door. Cette organisation œuvre en faveur du bouddhisme et fait la promotion des bienfaits d’une alimentation végétarienne. Ce qui retient l’œil : des petits «pow» mignons en forme de cochons ou d’épis de maïs. À l’intérieur, pas de viande, mais des saveurs sucrées : du «custard» ou une pâte à base de haricots rouges.

Parmi les stands, il en est un qui titille le palais. Et l’imagination. Celui de Shawn Li, habitant de Baie-du-Tombeau. Dans le deg : du briyani de porc à Rs 165 la portion. «C’est mon père, Robert, qui a eu l’idée de faire cela, il y a sept-huit ans», raconte-t-il. «Li dir anou séyé.»

Une recette qui a attiré du monde dès la première année. «Koumansman dimounn ti pé riyé», se souvient Shawn Li. «Ils croyaient que c’était du moon fan.» La différence avec ce plat typiquement chinois ? «Dans le moon fan, il n’y a pas d’épices. C’est un mélange de saucisses de porc, de viande de porc, de poulet, de calamar séché et de champignons. Sann-la sé briyani kouma nou koné kwi Moris.»

La viande est marinée avec les épices, «un peu plus de 24 heures». Il faut aussi respecter la proportion entre le gras et le maigre.

Ce briyani cuit au gaz, ce n’est pas le métier de Shawn Li. «On le fait seulement pour certaines occasions.» Le festival de Chinatown est l’une d’elles. Il a aussi été présent lors de Porlwi by Light, festival qui fait une pause cette année.