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Shoprite: quand le sort s’acharne
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Shoprite: quand le sort s’acharne
Le supermarché Shoprite est de nouveau sous les feux des projecteurs. Après l’incendie qui a causé mort d’homme au Shoprite de Trianon, cette fois-ci, c’est celui de Port-Louis, situé dans le Garden Tower à la rue Poudrière, qui retient l’attention. De graves manquements y ont été décelés par la Fire Safety Division du Mauritius Fire and Rescue Service lors d’une visite surprise, hier matin.
Accompagnés de deux inspecteurs du ministère du Travail et de la mairie de Port-Louis, les pompiers de la Fire Safety Division ont noté des tuyaux d’incendie dépourvus d’eau, des extincteurs de feu qui se trouvent à des endroits obstrués, un système d’alarme spécifique pour le commerce alors qu’il y aurait dû en avoir un pour tout le bâtiment, pas d’indications quant aux sorties de secours, entre autres. C’est aussi le constat de visu de l’express qui était sur les lieux lors de cette visite surprise.
Du reste, des employés du supermarché n’ont pas manqué de proférer des commentaires désagréables à l’égard de la presse avant de nous interdire l’accès au bâtiment. Bâtiment qui abrite notamment des bureaux du State Law Office, de la National Empowerment Foundation, la National Corporate Social Responsibility Foundation et plusieurs magasins.
Si les membres de la Fire Safety Division ont trouvé d’autres manquements dans le reste du bâtiment, il nous revient que c’est surtout le constat par rapport à Shoprite qui a été le plus accablant. Et c’est ce qui les a poussés à procéder à une révocation du certificat de sécurité incendie (fire certificate) du bâtiment. En effet, selon l’article 19 (6) (b), le Mauritius Fire and Rescue Service peut révoquer ce document si le détenteur ne respecte pas les conditions imposées.
D’ailleurs, il y a quelques mois, les éléments de la Fire Safety Division s’étaient rendus sur les lieux et avaient fait des recommandations. Or, visiblement, le nécessaire n’a pas été fait. «On émet un fire certificate pour tout un bâtiment et pas que pour une partie de l’infrastructure. Car il faut assurer la sécurité du bâtiment en entier. C’est un délit de continuer à opérer si un fire certificate a été révoqué. Toutefois, dans le cas présent, on n’en est pas encore arrivé là. D’autres institutions, dont la collectivité locale qui émet le trade licence, peut aussi prendre des actions», explique Louis Pallen, Chief Fire Officer. Selon les dispositions de la loi, la mairie a été notifiée de la révocation de ce certificat. Sollicité pour une réaction, le lord-maire, Daniel Laurent, est resté injoignable.
Pendant la visite surprise, l’alarme s’est déclenchée au 6e étage. Les occupants n’ont pas réagi car l’alarme est défectueuse et vu que ce n’était pas la première fois qu’elle partait d’elle-même. Et lorsque les pompiers de la Fire Safety Division ont demandé aux employés de Shoprite, situé au rez-de-chaussée, s’ils avaient entendu l’alarme en question, la réponse a été négative. Selon nos informations, dans le cas du Garden Tower, il n’y a pas de système d’alarme commun.
Tout comme le Garden Tower, le Barachois State qui abrite aussi une enseigne de Shoprite a reçu la visite d’une équipe de la Fire Safety Division, au même moment hier. Il nous revient qu’il y a des manquements. Mais ils ne sont pas aussi conséquents que ceux de Port-Louis.
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