2 276 cas rapportés à la police. 2 336 arrestations sous une accusation provisoire de possession de cannabis. 1 513 condamnations avec des charges formelles. Ces chiffres couvrant la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2017, sur les délits liés au cannabis ont été révélés par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de la Private Notice Question ce mardi 15 mai, à l’Assemblée nationale. 

Le chef du gouvernement a ajouté que dans un seul cas, un accusé a écopé de deux ans de Probation order. Il a dû suivre un programme de 27 heures au Centre d’accueil de Terre-Rouge. Pravind Jugnauth a également indiqué qu’il n’est pas envisagé d’abolir les peines de prison dans les cas de ceux arrêtés en possession de cannabis pour leur consommation personnelle. Et que c’est à la discrétion de la Cour de leur infliger une amende, les condamner à la prison ou les deux.

«Baby stage»

À la question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, sur les provisions du Drug Control Masterplan en faveur des consommateurs de cannabis, Pravind Jugnauth a répondu qu’il a déjà reçu une ébauche finale du plan directeur préparé par un consultant indépendant, tel que recommandé par l’UNODC. Et que le rapport est à l’étude en ce moment par un comité qu’il préside. Le document sera rendu public une fois qu’il sera avalisé par le Conseil des ministres. 

Concernant l’utilisation du cannabis à des fins médicinales, le Premier ministre a, dans un premier temps, répondu n’avoir vu aucune recommandation de l’Organisation mondiale de la santé à ce sujet. Avant d’ajouter, lorsque Xavier-Luc Duval a fait circuler les rapports de l’organisme, que les tests en ce sens se poursuivent et qu’on n’en est qu’à un «baby stage».