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Industrie sucrière: «Si bizin dibout divan Parlman zour Budget nou pou fer li!» menace Subron
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Industrie sucrière: «Si bizin dibout divan Parlman zour Budget nou pou fer li!» menace Subron
«Si ce qui a été rapporté dans la presse est la vérité, c’est la guerre!» Il n’est pas question, martèle Ashok Subron, que l’on élimine les droits acquis des employés de l’industrie sucrière. «C’est du jamais vu!» Le Joint Negotiating Panel, regroupant artisans, laboureurs et sirdars, était face à la presse, ce mercredi 16 mai.
Hier, dans la presse, mention a été faite que pour «sauver» l’industrie sucrière, le Joint Technical Committee sur le sucre a proposé des mesures visant à réduire les coûts. Entre autres, «anlev VRS, system pansion, pé dir kan gagn konpansasion salerr, fodé pa zot gagn ogmantasion», fulmine Ashok Subron. «Si gouvernman aksepté sa, bizin mars lor nou kadav!» lance-t-il.
Il a fait une sortie en règle contre les «barons sucriers» qui feraient pression sur le gouvernement pour amender les lois. D’ailleurs, même le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun ainsi que le Premier ministre en ont pris pour leur grade. «Patron tablisman pé agir avek konplisité Seeruttun ek Pravind Jugnauth», s’énerve Ashok Subron.
Le syndicaliste note, par exemple, que les «barons sucriers» se permettent d’embaucher, «sans que le ministre Mahen Seeruttun intervienne», jusqu’à 200% de travailleurs saisonniers, en comparaison aux employés permanents. «Zot anvi nou rétourn lépok coolie, travay 7 lor 7!»
«Si le ministre veut désamorcer la crise, il peut nous rencontrer. Nous n’allons pas le supplier.»
Le Joint Negotiating Panel a adressé une lettre au ministre de l’Agro-industrie ce mercredi. Ashok Subron est catégorique sur un point, il y a une «crise sociale» qui se profile à l’horizon. «Si le ministre veut désamorcer la crise, il peut nous rencontrer. Nous n’allons pas le supplier.»
Mais si les autorités refusent d’écouter les artisans, les laboureurs et même les sirdars, les conséquences ne sauraient tarder. «Nou pé mobilizé apartir azordi. Nous ferons une grève. Et que l’on ne vienne pas nous dire que nous mettons en péril l’industrie sucrière !» fustige Ashok Subron.
Le Joint Negotiating Panel ne compte pas reculer devant ce qu’il considère être «le pire cas de détournement des ressources sociales» du pays. «Si bizin dormi divan Seeruttun so biro, nou pou fer li.» Et le syndicaliste va même plus loin. «Si bizin désan lor simé, dibout divan Parlman zour anons Budget ek Finance Bill, nou pou fer li. Si bizin ramass 4000, 5000 dimounn, bé ramasé!»
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