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Navin Ramgoolam: «Mo diman bann Morisien ouver zot lizié»

18 mai 2018, 17:25

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Navin Ramgoolam: «Mo diman bann Morisien ouver zot lizié»

«Aret asiz dan lakaz!» Le leader du PTr a harangué les Mauriciens pour qu’ils réagissent. Citant la hausse des prix des carburants, les faveurs aux gros producteurs sucriers, l’éventuelle augmentation des tarifs d’électricité et de l’eau, Navin  Ramgoolam est catégorique : «Mo diman bann Morisien ouver zot lizié.» Sinon, dit-il, ce sera «trop tard».

Le leader des Rouges était face à la presse, ce vendredi 18 mai. Il insiste : «Mo bizin ouver zot lizié asterla mem.» Car au train où vont les choses, ce sera difficile de redresser le pays.

Abordant la récente hausse des prix des produits pétroliers, Navin Ramgoolam rappelle qu’il s’agit de «la quatrième augmentation en 15 mois depuis que Pravind Jugnauth a accédé au poste de Premier ministre». Énumérant les nombreuses taxes imposées sur le litre d’essence et de diesel, dont le MID Levy, il souligne que, contrairement à ce qu’a martelé le ministre Ashit Gungah sur le fait que la situation est «hors du contrôle» des autorités, «zot pé plume lépep».

Et c’est également ce que le gouvernement serait en train de faire au travers des faveurs aux producteurs d’énergie et de sucre. «Ils font des concessions fiscales massives. Pa pey

Land Transfer Tax, Morcellement Tax, Capital Gains Tax…» Et ce n’est pas tout. Au dire de Navin Ramgoolam, Rs 145 millions seront données «aux riches qui produisent de l’énergie». Au final, «les riches deviennent plus riches et les pauvres encore plus pauvres!»

«Rupture veut dire rupture, kasé, koupé. Bizin enn sanzman mentalité. Nou bizin sanz nou system.»

Devant cette situation, le leader du PTr demande aux Mauriciens d’arrêter d’accepter tout et n’importe quoi. À son niveau, il s’engage à prôner une politique de rupture. «Rupture veut dire rupture, kasé, koupé. Bizin enn sanzman mentalité. Nou bizin sanz nou system.»

Et c’est aussi la raison pour laquelle le PTr ne contractera pas d’alliance pour les prochaines élections législatives. «À moins que l’autre parti accepte ses conditions.» Ce qui est sûr, martèle-t-il, c’est que «le prochain gouvernement travailliste mettra un terme à tous ces abus».