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Industrie sucrière: «Mo dir komité teknik pa tous drwa travayer», lance Boolell

22 mai 2018, 17:14

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Industrie sucrière: «Mo dir komité teknik pa tous drwa travayer», lance Boolell

Non seulement la composition du Joint Technical Committee sur l’industrie sucrière est «lopsided», mais en plus les recommandations sont toutes en faveur du «secteur corporate». Ce que dénonce Arvin Boolell. «Mo dir komité pa tous drwa travayer lindistri sikriyer.»

Face à la presse, ce mardi 22 mai, le député du PTr a fait ressortir que ce secteur compte quelque 4 500 employés. «S’il faut licencier des travailleurs, que leurs droits, tels que stipulés dans le Blueprint et le Voluntary Retirement Scheme, soient respectés.» Or, ces droits, le Joint Technical Committee recommande d’en faire l’impasse, ce que dénonce vivement Arvin Boolell.

Du reste, le député rouge souligne que malgré plusieurs mesures incitatives, «corporate pé abdiké é pé fer mélas», au détriment de la production de sucre. Pour Arvin Boolell, ce n’est ni plus ni moins que des «opportunités gaspillées».Il estime que tout cela remet en cause le fondement de l’industrie sucrière.

Aucune facilité aux petits planteurs

Entre-temps, les petits planteurs sont laissés pour compte, alors que «c’est eux qu’il faudrait réhabiliter». «Il y a quelque 8 000 planteurs dans l’industrie sucrière, la plupart sont des petits planteurs qui n’ont que 50-60 arpents produisant quelque 50 000 tonnes de sucre», rappelle Arvin Boolell. En analysant les recommandations du Joint Technical Committee, poursuit-il, force est de constater qu’aucune facilité ne leur est donnée.

Et ce qui est clair surtout, pour Arvin Boolell, c’est que «pé donn corporate fonds Maurice île durable net» au détriment des autres stakeholders de l’industrie sucrière.

Face à la presse, la semaine dernière, le Joint Negotiating Panel, regroupant artisans, laboureurs et sirdars, avait également pris position contre les recommandations du Joint Technical Committee. Ashok Subron a fait une sortie en règle contre les «barons sucriers» qui feraient pression sur le gouvernement pour amender les lois. «Patron tablisman pé azir avek konplisité Seeruttun ek Pravind Jugnauth!»

Face à ce qu’il a estimé être «le pire cas de détournement des ressources sociales du pays», Ashok Subron avait lancé: «Si bizin désan lor simé, dibout divan Parlman zour anons Budget ek Finance Bill, nou pou fer li. Si bizin ramass 4000, 5000 dimounn, bé ramasé!» ll était allé plus loin, en brandissant la menace d’une grève.