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Mort sur la voie publique: des prélèvements de sang font débat

22 mai 2018, 22:01

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Mort sur la voie publique: des prélèvements de sang font débat

«Je ne peux dire si des prélèvements de sang et de salive ont été comparés à ceux de l’accusé.» C’est en ces termes qu’un témoin de la police a été contre-interrogé par Me Kevin Lukeeram, qui représente l’accusé Marie Georgie Jemmy Bizoire. Ce dernier fait face à un procès devant la cour intermédiaire, pour coups et blessures ayant entraîné la mort de Rakesh Nepal, et vol et possession d’articles volés.

Cette affaire remonte au 4 mars 2007, à Kulpoo Lane, Rose-Belle. Le menuisier de 30 ans est accusé d’avoir infligé des coups et blessures sur la personne de Rakesh Nepal. Mais les blessures ont causé la mort de cet homme. L’accusé aurait également volé Rs 3 300 à la victime, sur la voie publique.

Brutalités policières ?

L’inspecteur Goolab de la Major Crime Investigation Team, a quant à lui concédé, lors du contre-interrogatoire, qu’il est une ceinture noire, qu’il pratique le taekwondo et qu’il avait travaillé sous les instructions de Radhoa. Ce à quoi l’avocat de la défense a voulu insinuer que son client a été victime de brutalités policières.

Autre volet abordé par un témoin qui affirme que l’accusé et la victime avaient été vus ensemble dans la nuit de l’incident vers 3 heures du matin après avoir quitté un casino à Rose-Belle. Selon l’accusé, il serait rentré chez lui et aurait appris le lendemain que le corps de Rakesh Nepal avait été retrouvé au même endroit où l’accusé l’aurait laissé. Le témoin affirme également que la victime aurait effectué un retrait de la banque et aurait même rencontré une personne à qui il aurait confié que sa femme venait d’accoucher.

Contre-interrogé par l’autre avocat de la défense, Me Avinash Bissessur, l’enquêteur dans cette affaire avance, pour sa part, qu’il n’avait pas fait un constat du montant que l’accusé avait sur lui avant d’aller au casino. Le procès se poursuivra le 12 juin.

C’est un procès qui avait démarré en 2011 en cour intermédiaire. L’avocat de Marie Georgie Jemmy Bizoire avait demandé l’arrêt des procédures, affirmant que le Directeur des poursuites publiques (DPP) n’avait pas en sa possession tous les documents avant de prendre la décision d’intenter un procès. «Notre client a porté plainte à la Commission des droits de l’homme pour brutalités policières commises par l’équipe Raddhoa et nous demandons l’arrêt du procès», avait martelé la défense.

La cour avait accédé à cette demande, mais le DPP avait fait appel de cette décision. Le procès a redémarré à la suite de la décision de la Cour suprême, tranchant en faveur du DPP.