Les employés du secteur de la construction témoignent de leur mécontentement au sujet de leur augmentation salariale non-attribuée. Jane Ragoo lance un appel au ministère du Travail pour qu’il revoie l’effectif et le personnel du National Remuneration Board (NRB), qui serait en tort.

«Ces travailleurs ont déjà perdu 15 % d’augmentation qui avait été agréée sous l’ancien régime depuis 2011, car le dossier a trop dormi», affirme la syndicaliste. Elle intervenait lors d’une conférence de presse de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) au sujet des employés de la construction, ce mercredi 23 mai.

«Nous déplorons la façon de faire du NRB avec ce dossier. Le NRB dit qu’il n’a pas assez d’effectif, manque de techniciens, a trop de travail.» En novembre 2017, les différents partenaires du secteur sont tombés d’accord pour une hausse salariale de 22 %. «Mais nous craignons également de perdre cela avec la façon de faire du NRB.»

Travailleurs étrangers

La syndicaliste appelle à la signature d’un document conjoint devant le NRB entre les patrons et les employés concernés. «Cela tarde trop. Entre-temps, les familles des employés souffrent.»

Autre souci pour les ouvriers de la construction : la main-d’œuvre étrangère. «Les étrangers ont un contrat de deux ans renouvelable, mais les Mauriciens ont un contrat d’un mois», affirme Eddy Moocarme, président de la Construction, Metal, Wooden and Related Industries Employees Union. «Comment les Mauriciens peuvent-ils faire les projets à long terme ? Nous ne disons pas que les étrangers ne doivent pas venir, mais il n’est pas normal que nous n’ayons qu’un mois de contrat.»