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Bel-Ombre: le talent y est, l’infrastructure non

25 mai 2018, 00:00

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Bel-Ombre: le talent y est, l’infrastructure non

Il est 17 heures. Sous le shelter du village hall de Bel-Ombre, l’on s’apprête à commencer une séance d’entraînement à la boxe française. Au total, une trentaine de personnes s’y adonnent. L’entraîneur bénévole, Pascal de Robillard, a été vice-champion du monde et il cherche toujours un endroit approprié pour conduire ses entraînements.

«La place qui nous a été attribuée par le conseil de district pour conduire ces entraînements est restreinte et l’atmosphère au village hall malsaine. Des gens y consomment des boissons alcolisés, fument et se servent d’un langage inapproprié.»

Les déchets dans la cour du village hall donnent un signal fort sur sa mauvaise fréquentation.

Le toit du shelter, recouvert de feuilles de tôle, coule quand il pleut ce qui rend l’entraînement impossible.

Le manque de sponsors est aussi aberrant, s’étonne Pascal de Robillard. «Pa pe gagn oken led» avant d’avancer que parmi les pratiquants de cette discipline sportive sous sa responsabilité se trouve un élève «qui s’est classé 3e aux Championnats du monde de boxe française» et qu’un autre participera à la prochaine édition qui se tiendra en Bulgarie en septembre.

Des activités sportives dont un tournoi de rugby ont eu lieu récemment dans la région mais c’est déplorable que «malgré de bons ré- sultats, la boxe française n’est toujours pas valorisée».

Les prix des équipements nécessaires à la pratique de ce sport ne jouent aussi pas en sa faveur.

Notre interlocuteur se demande bien comment il faut faire pour préparer un boxeur pour une telle compétition dans de telles conditions.