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En pèlerinage à la mecque: soupçonné de terrorisme à cause d’une photo

30 mai 2018, 20:00

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En pèlerinage à la mecque: soupçonné de terrorisme à cause d’une photo

Il se souviendra longtemps de cette première visite en Arabie saoudite… Ce Mauricien de 25 ans, parti en famille à La Mecque pour le petit pèlerinage, a été arrêté, soupçonné de préparer un attentat. Tout ça à cause d’une photo.

«C’était un martyre», ne cesse de répéter le père du jeune homme depuis qu’il est rentré au pays. Il a souhaité garder l’anonymat car il compte retourner dans la ville sacrée. C’est à huit que cette famille s’est rendue en Arabie pour le petit pèlerinage. Un jour, alors que la famille se trouvait à proximité du palais royal, le jeune homme de 25 ans a sorti son appareil photo. Il n’y avait aucun panneau interdisant de prendre des photos, soutient le père de famille. «Il est jeune et c’est la première fois qu’il s’y rendait. Je lui ai moimême demandé de prendre des photos pour montrer à ses cousins », raconte-t-il.

Or le lendemain de cette sortie, la police a débarqué à leur hôtel et, sans explication, a emmené le fils. «Personne ne parlait anglais», poursuit notre interlocuteur. Au poste de police, c’est le choc. La famille apprend que le jeune homme est soupçonné de… terrorisme et de préparer un attentat. Tout cela pour avoir pris en photo le palais royal.

Pour qu’il puisse recouvrer la liberté, il faut qu’une personne d’origine arabe se porte garante de sa bonne conduite. Sauf que la famille ne connaît personne sur place… «Il a fallu l’intervention de notre agence de voyages, qui a demandé à l’un de ses partenaires de nous venir en aide. Il est sorti de DJedda pour venir à La Mecque», relate le père de famille.

Père et fils pensaient leur calvaire terminé. Cependant, alors qu’ils étaient sur le point de partir, le téléphone portable du jeune homme a sonné. Il a de nouveau été arrêté. Ce n’est que le lendemain qu’il a pu retrouver la liberté.

Le père de famille affirme qu’à aucun moment, les officiers de l’ambassade n’ont donné signe de vie. «Aucun officier n’est venu nous voir. Nous nous sommes débrouillés par nous-mêmes», lâche-t-il.