Pluie de critiques sur le Budget 2018-19 présenté par Pravind Jugnauth, hier, jeudi 14 juin. Rien ou presque ne trouve grâce aux yeux des parlementaires du PMSD. D’ailleurs, pour Aurore Perraud, tout a été fait «pou fer labous dou ek bann mézir popilis ek élektoralis». Elle n’en démord pas : «C’est une indication claire que nous allons vers les élections générales.» 

Face à la presse, ce vendredi 15 juin, les parlementaires bleus ont estimé que le Budget 2018-19, «le quatrième de ce gouvernement», laisse «un arrière-goût amer». Surtout que plusieurs secteurs économiques, dont le sucre et le textile, sont menacés.

Aurore Perraud rappelle que Xavier-Luc Duval avait tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés que rencontre actuellement l’industrie sucrière. «Il n’y a rien dans ce Budget pour sauver ce secteur.» Elle met en garde. «Si rien n’est fait, le pays sera confronté à un chômage massif. C’est un réel danger.»

«L’économie gravement en danger»

Elle remet aussi en question l’annonce du ministre des Finances sur la construction de 6 800 logements sociaux d’ici à trois ans. «En quatre ans, 1 612 logements ont été livrés. Comment le gouvernement peut-il faire croire qu’en un an, il pourra honorer ses promesses ?» Aurore Perraud prévient également contre le risque de ghettoïsation. 

Tout cela amène Aurore Perraud et le PMSD à la conclusion que «l’économie est gravement en danger». Pour elle, «bidzé-la koumadir manzé bwar zordi dimé nou gété ki ava arivé». 

Par ailleurs, elle devait ajouter que la motion of disallowance du leader de l’opposition suivant la hausse des prix des carburants tombe à l’eau avec la baisse annoncée, hier, par le ministre des Finances. Dans la foulée, elle s’est réjouie que le tarif de l’eau ne sera pas augmenté, comme annoncé à maintes reprises par le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo. «Tou dimoumn inanim pou dir ki Ivan inn gagn enn zif mazistral ek Prémié minis.»

Cela démontre surtout, affirme Aurore Perraud, à quel point les Private Notice Questions de Xavier-Luc Duval sont «pertinentes».