Publicité
Affaire Gameloft: l’intégrité des prélèvements sanguins remis en question
Par
Partager cet article
Affaire Gameloft: l’intégrité des prélèvements sanguins remis en question
Le comité d’appel s’est réuni, hier, mardi 19 juin, en deuxième séance pour entendre les derniers «grounds of appeal» de la défense, présentés par Me Yahia Nazroo de la firme Appleby. L’entraîneur Shirish Narang conteste sa disqualification pour 12 mois, après que le coursier Gameloft a été contrôlé positif à l’Human Recombinant Erythropoietin (EPO) le 19 octobre 2016.
L’intégrité des prélèvements sanguins effectués sur Gameloft en octobre 2016 a été le principal cheval de bataille de l’homme de loi de l’entraîneur Shirish Narang lors de la séance d’hier. Me Nazroo a relevé plusieurs irrégularités quant au processus de «blood collection», qui s’est fait ce jour-là, sans la présence d’aucun haut officiel du Mauritius Turf Club (MTC), à savoir le chef vétérinaire du Club ou d’un stipe, ni la mise sous scellés des échantillons sanguins par le Club Analyst Bertrand Baudot de Quantilab, comme préconisé par les Rules of Racing du MTC.
Me Nazroo a déploré que le vétérinaire, qui avait effectué les prélèvements sur les 65 chevaux ce jour-là, n’ait pas dûment signé tous les «blood collection cards». Tout comme le fait que les échantillons sanguins avaient tous été entreposés dans un sac en plastique sans surveillance.
Le procédé mis en place par Quantilab pour confirmer la présence d’EPO dans l’échantillon sanguin de Gameloft a aussi été montré du doigt. Selon la défense, le laboratoire mauricien n’était pas habilité à envoyer une partie de l’échantillon A en France au Laboratoire des Courses Hippiques (LCH) à des fins de confirmation, ceci étant proscrit par les règlements du Club.
L’avocat de la défense est même allé plus loin dans son argumentaire, en mettant en doute l’intégrité de
LCH, qui aurait commis un impair en analysant un partie de l’échantillon A de même que l’échantillon B pour la contre-expertise. Me Nazroo y a vu là une situation flagrante de conflit d’intérêt, d’autant qu’aucun représentant de LCH n’avait pu être interrogé par la défense au cours de l’enquête.
Finalement, le représentant légal de Shirish Narang est revenu sur les récents amendements apportés par le MTC à ses Rules Of Racing, relatifs notamment aux responsabilités de l’entraîneur. Des changements qu’il considère avoir été beaucoup influencés par les points qu’il a relevés au cours de l’enquête de novo.
Les débats reprendront le 6 juillet avec les arguments de Me Rishi Pursem, le conseil legal du MTC.
Publicité
Les plus récents