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Marchands ambulants: «Le gouvernement nous ignore et après ils veulent nos votes?»
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Marchands ambulants: «Le gouvernement nous ignore et après ils veulent nos votes?»
Cela fait «exactement deux ans, deux mois et quatre jours» que les marchands ambulants ont été «balayés» des rues de la capitale. «On nous a isolés entre deux gares.» Et depuis, dénonce Hyder Ryman, porte-parole de la Street Vendors Association, «1 400 familles vivent un véritable calvaire». Il était face à la presse, ce jeudi 21 juin.
Au dire de Hyder Ryman, environ 30 % des marchands ambulants ont jeté l’éponge. «Certains ont pris de l’emploi dans le secteur de la construction, d’autres travaillent comme gardiens. Il y en a qui sont sans-emploi...» Impossible, dit-il, de joindre les deux bouts depuis que la capitale a été désertée.
«Dépwi sa gouvernman-la inn pran lamé nou pé viv enn kalverr! Nou ti donn tou nou soutien lalians Lepep pou li élir...»
Il se montre très critique envers le gouvernement MSM-ML. «Dépwi sa gouvernman-la inn pran lamé nou pé viv enn kalverr!» Pourtant, fait ressortir Hyder Ryman, «nou ti donn tou nou soutien lalians Lepep pou li élir...» En guise de récompense, «dan bann vilaz pé fer zoli lafwar, dan kapital zot inn avoy nou dan trou».
Les marchands ambulants gardaient toutefois toujours espoir, confie-t-il. Surtout après la présentation du projet du Victoria Urban Terminal. «La ministre Bodha, la ministre Roubina Jadoo-Jaunbocus nous avaient dit que nous aurions un emplacement de choix. Ils avaient dit que ce projet était réalisable.»
À un an de la fin du mandat du gouvernement, force est de constater que c’est le statu quo. Entre-temps, «la police continue à harceler les marchands ambulants», lance Hyder Ryman. Seize ans, clame-t-il, que les colporteurs attendent que leur situation soit régularisée et toujours rien.
Raison pour laquelle il lance un appel au leader de l’opposition. «Nous demandons à l’honorable Xavier-Luc Duval de voir ce qu’il peut faire pour nous.» Hyder Ryman met également au défi le ministre Nando Bodha de les rencontrer.
D’ailleurs, le porte-parole de la Street Vendors’ Association lance un ultimatum au gouvernement. «Nous leur accordons dix jours pour trouver une solution.» Ce n’est pas une «menace», précise Hyder Ryman. «Il est de leur devoir de respecter leurs promesses.»
Et de lâcher : «Zot pa pé fer nanyé pou nou marsan anbilan apré zot anvi nou vot pou zot…»
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