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Violence conjugale: elle quitte son époux après 20 ans de martyre

24 juin 2018, 02:00

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Violence conjugale: elle quitte son époux après 20 ans de martyre

«Je ne peux plus subir des coups. Je ne dors plus, je n’ai plus la paix d’esprit. Mes deux enfants sont traumatisés et je n’ai plus envie de finir mes jours aux côtés d’un mari bourreau.» Ce sont les propos d’une femme de 39 ans, habitante de Blue-Bay, qui affirme être une victime de violence conjugale depuis 20 ans. La trentenaire a porté plainte au poste de police de Blue-Bay, dimanche. 

La victime présumée explique qu’elle s’est rendue à l’hôpital à plusieurs reprises, afin de recevoir des soins. Son époux, selon ses dires, a toujours été de nature possessive et a un penchant pour la bouteille. «Il n’a jamais aimé que je m’exprime et ne s’est jamais occupé de notre fils de neuf ans, qui est sourd. Il se cachait toujours derrière son travail pour ne pas s’occuper de sa famille», raconte-t-elle. 

Protection order 

Plusieurs fois, l’habitante de Blue-Bay s’est rendue chez sa mère afin d'avoir la paix d’esprit. La jeune femme raconte que son époux a changé de comportement après seulement huit jours de mariage. «Ce changement violent a débuté après son huitième jour de mariage quand j’ai reçu une gifle. Mon époux est quelqu’un de très autoritaire. Une femme, selon lui, n’a pas le droit d’émettre une opinion. Je suis passée dessus en pensant que cela allait changer mais les choses ont empiré au fil des ans. Outre les gifles, les comportements brutaux à mon égard et le mauvais traitement infligé à nos deux enfants, j’ai même eu droit à des esclandres dans des lieux publics.» 

Elle a essayé d'élire domicile chez sa mère mais son époux a convaincu son propre frère de ne pas la laisser se réfugier chez leur mère. «J'ai dû me débrouiller pour trouver refuge chez quelqu’un d’autre.» 

La trentenaire avait déjà obtenu un protection order en 2015 contre son époux Désormais, elle souhaite le renouveler et faire aussi une demande pour ses enfants. «Aujourd’hui, nous sommes trois personnes qui souffrent dans cette histoire. Si je reste avec lui, je me sentirai responsable d’avoir brisé mon avenir et celui de mes enfants», avance la trentenaire.