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Secteur bancaire: goodbye Barclays welcome Absa Bank
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Secteur bancaire: goodbye Barclays welcome Absa Bank
Barclays Bank Mauritius attend le feu vert des régulateurs, dont la Banque de Maurice, pour que la décision soit effective. Celle-ci devrait se faire bien avant 2020, à l’échéance du délai fixé.
C’est désormais définitif. La prestigieuse enseigne britannique Barclays quitte la juridiction mauricienne après 98 ans de présence. Elle cède la place à sa filiale Absa Bank, d’Afrique du Sud, une enseigne véritablement africaine. Du coup, les 19 branches mauriciennes de Barclays seront rebaptisées Absa Bank Mauritius, prochainement.
Cette décision intervient suivant la décision de Barclays Africa Group (BAG), basé en Afrique du Sud, de changer officiellement de nom, le 11 juillet, pour prendre celui d’Abasa Group. Conformément à la décision de Barclays PLC de se retirer du continent africain d’ici 2020, en vendant graduellement les parts détenues majoritairement au sein de BAG. Ce qui s’élève actuellement à 23,4 % contre 50,1 % d’il y a deux ans. Ce pourcentage pourrait être réduit davantage à environ 20 % à 15 % d’ici 2020.
Crise financière
Une décision annoncée le 1er mars 2016 après que la crise financière mondiale avait précipité l’avènement de nouvelles règles. Rendant moins profitables les banques internationales, comme Barclays, du fait de détenir des établissements hors de Londres.
Selon le calendrier établi par Barclays PLC et BAG, le nom de l’enseigne britannique ne pourra être utilisé après 2020. Ce qui implique que les filiales africaines de cette banque internationale, nommément celles du Botswana, du Ghana, du Kenya, de Maurice, du Mozambique, des Seychelles, de l’Ouganda et de la Zambie, ont théoriquement jusqu’à 2020 pour opérer sous l’enseigne de Barclays. «Nos filiales africaines seront renommées plus tard», confie à l’express une source de BAG.
Toutefois, dans l’entourage de Barclays Bank Mauritius, on souligne que le changement de nom interviendra bien avant le délai prescrit de 2020. La décision dépendra du feu vert des régulateurs, dont la Banque de Maurice, et le temps qu’elle prendra pour étudier les procédures liées à ce changement de nom. D’où les multiples déplacements de Ravin Dajee, le Managing Director de Barclays Mauritius, actuellement au siège de BAG, pour se préparer à ce changement d’identité.
Pas de reprise aux Seychelles
Par ailleurs, la reprise des opérations des Seychelles par Barclays Mauritius, évoquée par la direction de BAG, n’aura pas lieu. Une démarche qui relèverait pourtant, nous dit-on, d’une rationalité économique, vu que les Seychelles ne comptent que sept branches, 17 guichets et un peu plus de 16 000 clients. La démarche n’avait pas abouti en raison des réactions négatives de la part de la filiale seychelloise de Barclays.
Dans la région, la filiale mauricienne tient de loin le haut du pavé, classée comme 4e banque au niveau de Barclays Rest of Africa (les opérations en dehors d’Afrique du Sud) avec 19 branches, 38 guichets automatiques et plus de 77 674 clients. «Le changement de nom pour Barclays Africa Group entraînera un nouveau brand, voire une nouvelle identité, pour le groupe Absa et ses filiales en Afrique et dans l’océan Indien. Ce qui permettra à ces derniers de se rallier derrière une seule marque, un seul objectif et une stratégie commune», insiste-on actuellement au siège social de BAG.
Le groupe Absa, qui prendra le relais le mois prochain, pèse lourd en Afrique du Sud. Il opère à lui seul 774 branches, avec un portefeuille de 9,4 millions de clients et contribue un tiers des revenus du groupe, chiffrés à Rs 190 milliards (73 milliards de rands) au 31 décembre 2017.
L’Afrique mise sur Absa Group pour devenir le premier groupe bancaire panafricain capable d’opérer seul et foncièrement engagé pour le développement de ce continent. La Chief Executive Officer, Maria Ramos, souligne qu’il existe aujourd’hui une opportunité d’accroître la participation africaine dans les activités du groupe par le biais d’un plan de partage d’actions au sein du personnel. Il y a également un vaste programme d’autonomisation africain (Black Economic Empowerment Ownership Scheme). Ce qui contribuera davantage à la croissance d’une culture entrepreneuriale.
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