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Vente du passeport et de la citoyenneté: une pétition nationale lancée
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Vente du passeport et de la citoyenneté: une pétition nationale lancée
Reculer pour mieux sauter ? Les opposants de la vente du passeport mauricien et de la citoyenneté sont sur leurs gardes. Bien que le Finance Bill ne comprenne aucun détail sur ces mesures budgétaires, la mobilisation continue. «Une pétition nationale a été lancée à travers le pays». Et les signataires se donneront rendez-vous, par la suite, le dernier week-end de juillet.
Annonce de Kugan Parapen, de Rezistans ek Alternativ (ReA), ce jeudi 28 juin, face à la presse. Le parti de gauche, plusieurs ONG et organisations de la société civile, ainsi que des syndicats ont réuni leurs forces pour contrer ces mesures budgétaires.
Au dire de Kugan Parapen, la vigilance est de mise. Certes, la vente du passeport mauricien et de la citoyenneté ne sera pas incluse dans le Finance Bill. Reste que «Prémié minis inn dir li pou sey pas enn-dé lalwa pou amenn vant nasyonalité et paspor», rapelle-t-il.
«J’ai envie d’entendre ce que le MMM et le PMSD ont à dire, car ce sont eux qui ont permis l’essor de ce business.»
Les Mauriciens, insiste Kugan Parapen, ne se laisseront pas faire. Il en veut pour preuve le nombre de personnes qui ont participé, samedi 23 juin, à l’assemblée convergente. «Tou Morisyen bizin fier zot laksyon é langazman parski gouvernman inn kilé lor lavant nasyonalité ek paspor.»
De son côté, Ashok Subron parle, lui, de «privatisation des fonctions de l’État». L’octroi du passeport et de la citoyenneté, rappelle-t-il, est «une fonction suprême de l’État». Il conteste, dans la foulée, la décision du Premier ministre, d’octroyer le pouvoir décisionnel à l’Economic Development Board (EBD). D’ailleurs, «EDB laem bizin dismantle sa». Et de condamner les prises de contact avec Henley & Partners, firme controversée spécialisée en «Residence and citizenship planning».
«J’ai envie d’entendre ce que le MMM et le PMSD ont à dire, car ce sont eux qui ont permis l’essor de ce business», lâche, pour sa part, Yan Hookoomsing, de la plateforme Aret Kokin Nu Laplaz. La vente du passeport, dit-il, n’est pas une nouveauté à Maurice. Après tout, explique-t-il, «smart city ek IRS dépi 2003, se asté enn villa ek gayn paspor morisien». Yan Hookoomsing n’en démord pas : «L’identité ne se vend pas.»
Reeaz Chuttoo est du même avis. «Il n’est pas question de faire que les Mauriciens se sentent étrangers dans leur propre pays.» Il appelle à la mobilisation de la population. Tandis que Rashid Imrith estime, lui, qu’il faut certainement améliorer le Citizenship Act. «Mé pa kestion paspor vinn enn komodité.»
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