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Mascotte des JIOI 2019: Krouink, drôle d’oiseau
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Mascotte des JIOI 2019: Krouink, drôle d’oiseau
«Écoutez, on ne pouvait pas non plus appeler une mascotte Leonard. Ça doit être marrant et sympa.» Les commentaires négatifs sur Krouink, mascotte officielle des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) 2019, Jean-Pierre Sauzier, Chief Executive Officer (CEO) du comité d’organisation, en a pris connaissance. Et pour lui, «on ne peut pas faire que des heureux».
C’est vendredi 29 juin que Krouink, le cateau vert, a été présenté aux Mauriciens en présence du Premier ministre Pravind Jugnauth. Krouink s’apprête à faire le tour de l’île. Avec le début de la campagne publicitaire, la mascotte des prochains Jeux sera visible sur les panneaux et les autobus. Entre-temps, la mascotte des JIOI, qui se tiendront à Maurice en juillet 2019, fait le buzz sur les réseaux sociaux, où les coups de bec sont nombreux.
Si certains s’interrogent sur la pertinence de ce choix, d’autres critiquent tout simplement le nom Krouink, qui manque de saveur et de créativité. Son de porte rouillée, cri de cochon, tout y passe. Les interrogations portent, elles, sur l’exercice de sélection ayant abouti à la création de la mascotte des JIOI mais surtout sur le coût de l’opération.
Esprit de combativité
Au niveau du comité d’organisation des Jeux des îles (COJI), on explique qu’un concours avait été organisé l’année dernière à l’intention du grand public. Bien qu’une soixantaine de propositions aient été reçues, aucune n’était à la hauteur des exigences. Parmi les propositions figuraient le dodo, d’autres espèces d’oiseaux et une pieuvre, entre autres.
«Nous étions très déçus», affirme le responsable de communication du COJI, Thierry Maunick. D’où la décision de se tourner vers des professionnels. C’est le design de CREAD, plus particulièrement celui de Javed Hossenbocus, qui a été primé au terme d’un exercice d’appel d’offres qui a vu la participation de plusieurs agences de pub. C’était le meilleur, renchérit le CEO Jean-Pierre Sauzier.
Pour lui, le cateau vert, connu en anglais comme l’Echo Parakeet, est le symbole même de l’esprit de combativité, puisque cette espèce, autrefois en voie de disparition, s’est battue pour rester en vie. Le choix de la mascotte a été approuvé par «tout» un comité qui, avec CREAD, a abattu un gros travail pour réaliser les 14 pictogrammes, poursuit Jean-Pierre Sauzier.
Pour le COJI, cet exercice de sélection s’est déroulé dans la transparence. Si CREAD a empoché un peu plus de Rs 100 000 pour le design de la mascotte, la soirée pour la présentation a coûté, elle, dans les Rs 3 millions…
Pas le premier zozio…
<p style="text-align: justify;">Avant Krouink, le cateau vert, les JIOI ont fait plusieurs clins d’œil aux espèces endémiques. C’est d’ailleurs Maurice qui a créé la première mascotte de l’histoire des Jeux avec Tizan, le dodo. C’était en 1985, pour la deuxième édition. Lors des premiers jeux, en 1979, à La Réunion, point de mascotte. </p>
<p style="text-align: justify;">En 2003, les Comores s’étant désistés, l’organisation des Jeux revient à Maurice. À l’accueil : Momo le dauphin. Sinon, en termes de zozios des îles, Krouink n’est pas le premier cateau à entrer en piste. En 2011, les dalons nous ont devancés avec Toto, le cateau noir, oiseau endémique des Seychelles. </p>
<p style="text-align: justify;">Krouink va rejoindre le club des mascottes qui comprend Maky le lémurien, à Madagascar (1990), Ti Tobi la tortue, aux Seychelles (1993) ou encore Ti Bayoun, le «<em>tangue»</em>, à la Réunion (1998).</p>
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