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Luc Raffard: la «vente» du passeport «n’est pas bien»
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Luc Raffard: la «vente» du passeport «n’est pas bien»
Luc Raffard, âgé de 69 ans, est monégasque d’origine. Il est le gérant de plusieurs sociétés. Il est installé à Maurice depuis 40 ans. Le sexagénaire est tombé amoureux du pays et a accepté de faciliter des investissements vers Maurice en collaborant avec l’ex-Board of Investment (BoI), dorénavant intégré à l’Economic Development Board (EDB). Rencontre.
Dans quel but collaborez-vous avec le BoI (EDB) ?
J’adore l’île Maurice. Les gens sont gentils et la multiculturalité du pays est formidable. C’est par gentillesse que j’organise tous les ans des réunions à Monaco, où j’habite également, et j’y invite les représentants du BoI. Le but est de cibler des investisseurs potentiels. Dans le passé, ces réunions de travail ont abouti à l’ouverture d’un magasin de sport, par exemple. S’est également ensuivi un événement phare, organisé en novembre dernier : «Gastronomie de luxe Côte d’Azur et Golf.» Il a d’ailleurs été sponsorisé par l’une de mes sociétés.
Le secteur financier a été secoué par de nombreux scandales ces dernières années. Par conséquent, y a-t-il une réticence de la part des investisseurs ?
C’est vrai que la moralité des institutions prend un mauvais coup et il faut rassurer les investisseurs. Mais le plus grand problème, c’est que la justice mauricienne est beaucoup trop lente. Certaines personnes se permettent de faire des bêtises parce que le cas en cour peut durer cinq ans, six ans, voire plus. Il faut que les organismes soient plus vigilants.
Vous allez bientôt avoir votre nationalité mauricienne. Que pensez-vous de la mesure annoncée par Pravind Jugnauth lors de son Budget ?
Ce n’est pas bien. C’est peut-être une bonne idée dans d’autres pays mais ici, j’ai peur que des personnes ayant de mauvaises intentions en profitent. Il faut bien réfléchir et bien définir les clauses avant d’aller de l’avant avec ce projet.
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