«La classe moyenne n’aura pas les moyens d’acheter de terrains. Le gouvernement va dévaluer notre dignité. Sans compter que d’une part, l’État est en train de militer pour retrouver la souveraineté sur les Chagos, et d’autre part, on est en train de brader notre île à des milliardaires étrangers.» C’est ce qu’a déploré Haniff Peerun, lors d’une conférence de presse du Conseil des syndicats à Port-Louis, ce vendredi 6 juillet.

Selon le syndicaliste, la «vente» du passeport mauricien est l’une des mesures impopulaires du Budget 2018-19. «C’est une décision majeure qui aurait dû apparaître dans le manifeste électoral de l’alliance gouvernementale, ou il fallait avoir un référendum. Ce n’est pas possible que des étrangers viennent s’installer et font leur loi», déclare Haniff Peerun.

Licenciés de la CWA

Ce dernier a aussi évoqué la grève de la faim qu’entamera Atma Shanto, en compagnie de sept licenciés de la Central Water Authority (CWA) à partir du lundi 9 juillet. «Tous les leaders des différentes confédérations vont apporter leur soutien aux grévistes. Le licenciement de la centaine d’employés de la CWA est un drame humain et familial. Tout comme dans le cas des cleaners des écoles, le gouvernement peut recruter les licenciés», estime le syndicaliste.

Haniff Peerun va plus loin. Il demande au Premier ministre de prendre le dossier en main «car il semblerait qu’il y a eu des recrutements douteux après le licenciement de ces gens-là. Il y a une perception que tous les nouveaux sont issus de la circonscription dont Ivan Collendavelloo est l’un des députés (NdlR, le n°19, Stanley-Rose-Hill)».