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Dylan Auguste: des doigts de fée, un mental d’acier
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Dylan Auguste: des doigts de fée, un mental d’acier
Le travail occupe presque tout son temps. Dylan Auguste est pourtant loin de s’en plaindre. À tout juste 21 ans, cet enfant du village du Pont du Tamarinier manie comme pas deux ciseaux et tondeuse dans son salon de coiffure à Grand-Rivière-Noire.
D’ailleurs, clients et curieux sont nombreux à s’y bousculer. «Je sais faire plusieurs types de design dans la chevelure de mes clients. Et j’ai tout appris de mes mains depuis que je suis adolescent», confie le jeune coiffeur. Et puis, dit-il, «j’aime montrer ce que je sais faire et quand je veux faire quelque chose, je me donne à fond et me concentre dessus».
Comment cette aventure a-t-elle commencé ? Dylan Auguste raconte qu’il était sous la tutelle de ses grands-parents. À la mort de ces derniers, l’adolescent qu’il était alors part vivre chez une tante à Case-Noyale. C’est là-bas, après les heures de classe, qu’il finit par se retrouver avec des ciseaux en main pour la première fois.
«Ma tante m’a m’encouragé à apprendre à faire quelque chose de mes dix doigts. Et à partir de là, je me suis mis en tête de réussir à réaliser des coiffures. Et quand je veux réussir à faire quelque chose, j’y mets toute mon énergie et j’y arrive.»
C’est cette volonté de fer qui a poussé Dylan Auguste à poursuivre sur cette voie. Son environnement n’y était pourtant pas propice, étant miné par les mauvaises habitudes et des fléaux telle la drogue. Sans compter une cellule familiale complexe. Mais alors que d’autres autour de lui ont succombé à l’appel de la drogue, Dylan a continué d’avancer avec la rage de vaincre. C’est ce qui lui a permis d’éviter les pièges.
Une fois majeur, il est retourné dans la maison familiale au village du Pont du Tamarinier. Là, avec l’aide et l’accompagnement de l’association du même nom, qui encadre les villageois après le relogement, il a ouvert son propre salon de coiffure. «Avec le programme d’aide à l’entrepreneuriat que nous avons, le Pont du Tamarinier a pu l’aider à installer son salon et faire ses coiffures design», explique Anne-Lise Pigeot de l’association. «Cet accompagnement et son envie de réussir lui ont permis de voler de ses propres ailes.»
Dylan Auguste ne se limite pas qu’à son salon. Depuis plus d’un an maintenant, il aide volontairement au Chesire Home de Tamarin. Lors de son passage au sein de cette organisation non gouvernementale, il s’est lié d’amitié avec Kevin L’Ingénue, qui souffre d’un handicap.
«C’est mon ami et ça me fait plaisir de l’aider. Kevin est toujours très positif», raconte Dylan Auguste. «Nous avons une relation spéciale.» Depuis que Kevin et lui ont fait connaissance, le jeune coiffeur répond toujours présent dès qu’il le peut, que ce soit pour une coupe de cheveux ou encore pour un déplacement.
Maintenant que Dylan Augustre a agrandi son salon, il a un nouvel objectif en vue, en l’occurrence maîtriser la boxe, qu’il espère pouvoir transmettre à d’autres. Afin que, comme lui, ils parviennent à éviter les pièges que leur tend la vie.
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