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Krishna Harnandan, SDF et collectionneur de stickers Panini: le Mondial a changé sa vie

8 juillet 2018, 17:42

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Krishna Harnandan, SDF et collectionneur de stickers Panini: le Mondial a changé sa vie

Son histoire a ému plus d’un, de Maurice au Luxembourg. Les Mauriciens ont découvert Krishna Harnandan, un sans domicile fixe (SDF) âgé de 30 ans. Malgré sa situation précaire, il s’est laissé gagner par la fièvre du Mondial. Et s’était offert un album Panini grâce à ses maigres ressources.

Depuis le coup d’envoi de la compétition, le SDF, livré à lui-même depuis 2011, avait trouvé un peu de réconfort auprès des joueurs, dont les photos remplissait peu à peu son album. Et désormais sa solitude se fait de moins en moins lourde. «Mo’nn gagn boukou dimounn ki vinn get mwa. Mo pa santi mwa tousel», confie Krishna Harnandan.

En effet, des visiteurs, il en reçoit de plus en plus souvent. Et ces derniers ne viennent jamais les mains vides. Ils échangent des stickers avec le trentenaire et lui en offrent quelques-uns. À l’instar de ce groupe de jeunes qui l’accompagne pour s’assurer que son album soit complété et surtout en sécurité. «Une fois, il avait pratiquement rempli son livre, mais quelqu’un l’avait volé quand il dormait», raconte une des personnes qui le côtoient.

 

L’aventure continue

Cerise sur le gâteau pour Krishna Harnandan, vendredi 6 juillet, il a été convoqué au bureau de  l’avocat Sunil Bheeroo, à la Chancery House, à Port-Louis. Et cela, à la demande de la fille de ce dernier, Nishna Bheeroo Meetarbhan, qui est, elle, au Luxembourg. Touchée par l’article sur le SDF, elle a tenu à lui apporter son aide, à sa manière.

«Nishna a toujours aimé faire du social et elle a été vraiment émue par l’histoire de ce monsieur», explique Me Sunil Bheeroo. Il lui a remis deux livrets et tous les stickers dont il a besoin pour terminer sa collection. Le tout offert par Nishna Bheeroo Meetarbhan.

Et ce n’est pas tout. «J’entame en ce moment des démarches pour que Krishna ait un endroit où habiter. Il est impératif qu’il ait un chez-soi», poursuit l’homme de loi. Cet élan de solidarité, même dans ses rêves les plus fous, Krishna Harnandan n’a osé l’imaginer. D’ailleurs, depuis cette rencontre, il peine à croire le tournant que sa vie est en train de prendre.

Même si son équipe, le Brésil, a été éliminée, il semblerait que pour Krishna, l’aventure continue avec de nouveaux amis et, croisons les doigts, bientôt un toit sur la tête.