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Trou-d’eau-Douce: privés d’autobus, les habitants menacent de manifester
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Trou-d’eau-Douce: privés d’autobus, les habitants menacent de manifester
Les habitants de Sept-Croisées doivent marcher entre deux et sept kilomètres sous le soleil ou sous la pluie. Sans compter les attaques sur les femmes non accompagnées. D’où le ras-le-bol et la menace de manifester dans les rues du village.
Cela fait plus de 60 ans que le quartier de Sept-Croisées à Trou-d’Eau-Douce est habité. Mais selon les dires des 1500 résidants, aucun développement n’a été entrepris dans l’endroit.
Le plus gros problème reste le fait que le transport en commun y est inexistant. Pour pouvoir se rendre au travail ou à l’école, les habitants doivent marcher deux à sept kilomètres par jour.
Pour Prem Beerbul, travailleur social et habitant de la localité, il est inacceptable de continuer à endurer ce calvaire. Les pétitions en ce sens ont été nombreuses et ont été expédiées à la National Transport Authority (NTA). Mais rien n’y a fait.
«Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Les enfants doivent transporter leur gros sac et marcher avec matin et soir pour se rendre à l’école et en revenir», explique le travailleur social. D’ajouter que pour les habitants de Sept-Croisées, il est hors de question d’envisager de faire appel aux taxis. Car ces derniers vont leur réclamer des paiements additionnels.
«Zot pran Rs 30 normalman pou vinn Troud’Eau-Douce mé pou rant dans Sept-Croisées zot pran Rs 60, alor ki isi li si kont Trou-d’Eau-Douce mem», déplore Prem Beerbul.
Du fait que la route qui mène au centre du village soit encadrée par des terrains en friche, les habitantes ne se sentent pas en sécurité. Un viol a été évité de justesse à cet endroit il y a environ deux ans. «Zot ti finn riss tifi la, zot ti pe al dan touff, dimoune inn bizin al tiré», poursuit-il.
La mère de la victime, qui est présente, ajoute que les parents sont très inquiets de la situation. Quelques femmes sur place expliquent qu’à plusieurs reprises, des individus louches les ont suivies et se sont adonnés à des actes indécents devant elles. «De fwa zot dir nou monte zot pou al kit nou. Nou santi nou pa en sékirité, sa kapav vinn grav enn zour», soulignent-elles.
Outre le problème de transport, Prem Beerbul explique aussi que des projets d’aménagement de drains avaient été annoncés dans le passé mais n’ont jamais vu le jour. Il suggère que cela soit revu au plus vite.
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