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Kaviraj Bokhoree: «Il faut être un génie pour avoir la maladie que j’ai»

13 juillet 2018, 21:19

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Kaviraj Bokhoree: «Il faut être un génie pour avoir la maladie que j’ai»

En liberté conditionnelle depuis mercredi, pour acte de vandalisme survenu la veille au bureau de Me Rama Valayden, l’avoué Kaviraj Bokhoree revient sur cet incident. C’est à son étude, sise dans une petite ruelle de la capitale, qu’il nous a reçus hier après-midi, entre deux rendez-vous en cour. Réagissant à ceux qui le décrivent comme une personne «instable, voire malade», l’ancien boursier de la filière économique du collège Royal de Curepipe a ceci à dire : «La maladie que j’ai, il faut être un génie pour l’avoir.»

Confronté aux images des caméras de surveillance qui circulent, où on le voit en train de saccager quelque chose, l’homme de loi réplique qu’il ne les a pas visionnées. Il dit mettre en doute la véracité de ces images, avant de s’interroger sur l’intention de ces personnes qui sont en train de les circuler.

Tout ce dont il se rappelle, ce fameux mardi, c’est qu’il était «émotionnellement bouleversé» par le décès du père de son ami-chanteur, Alain Ramanisum. Avant de réitérer qu’il y aurait une histoire d’honoraires derrière ce qui s’est passé. Me Kaviraj Bokhoree réclame Rs 1,5 million à Me Rama Valayden.

 
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«Nous avons collaboré dans une panoplie d’affaires d’intérêt général, allant de la carte d’identité au syndicat de la police, en passant par la vieille ferraille ou l’affaire Aurore Gros-Coissy. Affaires pour lesquelles je n’ai pas été payé. J’ai aussi prêté de l’argent à Rama Valayden», allègue l’avoué. Au passage, il n’épargne pas Taslima Valayden, l’épouse de Rama Valayden, qui, dit-il, aurait une grande part dans tout ce qui se passe.

«Notre relation est inébranlable et je lui souhaite tout le bien du monde.»

En sus des honoraires impayés, il s’agirait aussi, dit-il, d’un complot, en raison de son rapprochement avec le Parti travailliste. «Je serai dans la même circonscription qu’un ancien ministre du Mouvement socialiste militant.» Réagissant au soutien qu’il a reçu de ses pairs du barreau, Me Kaviraj Bokhoree affirme que c’est parce qu’il est «honnête, sincère et brillant» qu’il a reçu un tel soutien.

Quoi qu’il en soit et en dépit de leurs démêlés, l’avoué n’a que d’éloges pour son mentor, Me Rama Valayden. Et ce n’est pas cette affaire, dit-il, qui viendra entacher les huit années de relation entre ce dernier et lui. «Notre relation est inébranlable et je lui souhaite tout le bien du monde.»

Il poursuit que Me Rama Valayden lui aurait déjà présenté ses excuses, à travers le chauffeur de ce dernier. «Il a des problèmes personnels. Il a parlé à mes hommes de loi et il leur a dit qu’il retirera la plainte.»

 Me Kaviraj Bokhoree, qui était représenté par Mes Nawaz Dookhee, Neelkanth Dulloo, Niven Moonesamy et Wong Hook Yuen, a dû s’acquitter d’une caution de Rs 25 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 50 000, dans cette affaire.

La réplique de Taslima Valayden attendue

Rencontrée à l’étude de Rama Valayden hier, l’épouse de celui-ci n’a pas souhaité réagir pour le moment. «J’attends de voir et de lire ce que l’avoué Bokhoree a dit, avant de répliquer», a déclaré Taslima Valayden. Quant à Me Rama Valayden, il n’a pas souhaité commenter l’affaire car l’avoué concerné, dit-il, est «enn dimounn ki mo koné dépi lontan. Bann mo ki mo pou dir kapav fer ditor».