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Tamarin: l’art fait rouler sa bosse
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Tamarin: l’art fait rouler sa bosse
Jean Yves l’Onflé mettra une nouvelle fois son art et celui de son village, Tamarin, à l’honneur à partir d’aujourd’hui. Pratiquement 19 ans après une première prestation. En effet, il participera à une exposition collective à l’occasion du Salon de Mai 2018 – qui se tient cette année en juillet – en marge des 50 ans de l’Indépendance de notre pays. L’inauguration aura lieu aujourd’hui et l’exposition sera close le 28 juillet.
«Ce sera ma 84e exposition collective. Et j’en suis fier. L’ouverture est prévue pour le 20 juillet à l’École de Beaux-arts au Mahatma Gandhi Insitute, à Moka», explique Jean Yves l’Onflé. «Chaque artiste s’est vu attribuer une année comme thématique. J’ai eu celle de 1981. C’était l’année où les Chagossiens lutaient pour leurs droits, il y a eu grève de la Central Water Authority, sans oublier la mort de Malcom de Chazal.»
C’est l’occasion pour ce peintre engagé, à sa façon en faveur de l’enfance de Tamarin, de revenir sur son parcours. Au cours de ces 19 ans, l’art a été son moteur et sa passion. Issu d’un milieu modeste et de parents pêcheurs, Jean Yves l’Onflé n’a jamais perdu l’art de vue. Mais plus encore, ses origines et sa passion l’ont maintenu sur la bonne voie.
Gratifiant
«Je ne vais pas mentir. Je n’ai jamais vraiment réussi dans les études scolaires quand j’étais plus jeune. L’art a toujours été ma passion. C’est aussi grâce à l’art que j’ai appris à lire et à écrire», explique-t-il. «Quand je suis allé au cours d’art de Serge Constantin, on m’a dit qu’il fallait que je signe et que je date mes oeuvres.»
Signer son travail lui donne la volonté nécessaire de prendre des cours particuliers afin de lui permettre de lire et d’écrire. À partir de là, il partage ses premières expositions avec des partenaires à Rose-Hill.
«J’ai rencontré des personnes extraordinaires ici à Maurice et aussi à l’étranger, lorsque j’ai assisté à des expositions. Être artiste a été très gratifiant», lance-t-il.
Jean Yves l’Onflé se retrouve à travailler à la Craft Academy où il apprend à faire des sculptures et aussi à enseigner par la suite. Mais c’est à Tamarin, avec l’École d’art et de musique, qu’il entre dans la danse en faveur des enfants du village. S’il enseigne l’art dans une école primaire, ce n’est pas seulement en semaine qu’il donne des cours de dessin et de peinture. Le week-end, des enfants de la région viennent à l’École d’art et de musique de Pointe Tamarin.
«Nous avons discuté avec Jean Jacques Arjoon, et nous voulions venir en aide au village et surtout aux jeunes et aux enfants. C’est de là qu’est née l’idée de l’École d’art de Pointe Tamarin», raconte Jean Yves l’Onflé. «Nous voulions faire en sorte que les enfants du village de Tamarin s’adonnent à l’art et ce faisant, évitent les fléaux qui menacent tant la jeunesse.»
Peindre n’est pas une passion qu’il garde jalousement pour lui, bien au contraire. Son envie n’est rien d’autre que de partager son art autant qu’il le peut.
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