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Speaking Unions: gare à la cacophonie

21 juillet 2018, 01:20

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Speaking Unions: gare à la cacophonie

La semaine dernière, le Conseil des ministres a avalisé la nomination de trois responsables de Speaking Unions. N’y a-t-il pas un risque de doublon entre ces institutions et les centres culturels ?

Plus que koz kozé, quelle est la raison d’être de la dizaine de Speaking Unions ? La semaine dernière, le Conseil des ministres a avalisé la no- mination des responsables de trois de ces institutions. Il s’agit de Ramess Ramburn à la Hindi Speaking Union, Beedun Abba à la Marathi Speaking Union et Ramsamy Appadoo à la Telegu Speaking Union.

Donner des cours de langues. Organiser des concours d’élocution. N’y a-t-il pas risque de doublon entre les centres culturels et les Speaking Unions ? Ramess Ramburn, le tout nouveau président de la Hindi Speaking Union, ne cache pas son ambition de «faire de la Speaking Union un centre culturel. De remplir le vide». Ce, en l’absence d’un centre auquel serait attachée l’association, comme c’est le cas pour les binômes tamoul, télougou, marathi, notamment.

«Personnelle squelletique»

Une source bien informée au ministère des Arts et de la culture explique que les activités tenues conjointement sont avant tout moti- vées par des considérations financières. «Les Speaking Unions se retrouvent avec dé sou dé kas». Le Budget 2018-2019 indique une dotation globale d’environ Rs 17 millions, pour l’ensemble de ces associations. À titre d’exemple, les budgets individuels varient de Rs 1,3 million à Rs 6 millions.

Des institutions qui souffriraient aussi de «problèmes de recrutement» et qui opéreraient avec un «personnel squelettique». À leur création, des Speaking Unions sont restées sans conseil d’administration, sans bureau pendant environ un an. Comment faire de la recherche, par exemple, dans ces conditions. «Chaque jour, il y a des aînés qui disparaissent. Mais il n’y a personne pour recueillir des témoignages, faire des inventaires.»

En matière de patrimoine, l’une des fiertés de la Bhojpuri Speaking Union est d’avoir contribué à l’inscription du geet gawai (chants et danses folkloriques en bhojpuri) sur la liste du patrimoine mondial.

Selon les indications disponibles, entre elles, les Speaking Unions ont leur propre évaluation de «bann ki travay» qui s’appuie notamment – avoue une source – sur le degré de médiatisation des responsables. Mais aussi la régularité avec laquelle des acti- vités sont organisées.

Dans le cas de l’union chinoise, qui portait à l’ori- gine le nom de mandarin, le centre culturel est géré par l’ambassade de Chine et non par le ministère des Arts et de la culture.