Le sujet choisi et le regard qu’il y porte interpellent. Dean Yeadon, photographe aux attaches mauriciennes, s’est intéressé au «zookhana», un art ancien d’origine perse. Avec ses photos en noir et blanc, Dean Yeadon a participé au Paris Photo Prize 2018. Résultat, il a été choisi pour prendre part à l’exposition State of the World qui s’est tenue du 11 au 18 juillet à Paris.

«J’ai été sélectionné parmi les 60 photographes professionnels que comprend cette exposition. Il y a eu plus de 6 000 candidatures. Cela veut dire qu’un pourcent seulement a été retenu», explique Dean Yeadon. Après Paris, cette exposition itinérante s’arrêtera à Moscou, Tokyo et New York.

La série proposée par Dean Yeadon s’intitule «Zookhana of The Ancient». Le photographe baroudeur relate, à travers ses clichés, la tradition des zookhana d’Iran. «Cet art ancien se pratique dans un gymnase à Téhéran. Ce sport combine la danse, le jonglage et la musculation. Si ce sport est toujours pratiqué aujourd’hui ses origines remontent à l’époque où des cavaliers perses ont vaincu des Romains», explique-t-il. Sa participation a l’exposition State of the World a, selon lui, été bien accueillie en Iran où plusieurs médias en ont parlé.

Dean Yeadon, qui a une formation de journaliste, a travaillé pour plusieurs publications dont le Washington Post et le National Geographic, entre autres. «Après avoir arrêté le journalisme, je me suis rendu à Rodrigues et à Madagascar», précise-t-il. Il relate son vécu en image dans ceux ouvrages, «Rodrigues», sorti en 2012 et «Madagascar», publié en 2016. Il a également proposé une exposition de ses photographies de Rodrigues en 2012 à Grand-Baie.

Dean Yeadon préfère immortaliser des scènes de vie des habitants dans les pays qu’il visite. Il travaille actuellement sur deux autres livres qui parlent de ses voyages en Iran et en Russie. Ces ouvrages devraient voir le jour l’année prochaine.