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Femme laboureur: Vasambha Collimalay a «fini sa vie» dans les champs de canne
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Femme laboureur: Vasambha Collimalay a «fini sa vie» dans les champs de canne
Elle le confirme. Avec l’avènement de la nouvelle technologie, dit Vasambha Collimalay, les hommes se font rares dans les champs de canne. Elle sait de quoi elle parle ; âgée de 54 ans, elle est laboureur depuis maintenant 35 ans.
Il est presque 11 heures. En cette période de coupe, Vasambha Collimalay ramasse de gros sacs remplis d’herbe en bordure de route à Cluny. Elle s’empresse, car un camion est censé la récupérer pour la transporter chez elle. «Si rat sa transport-la, problem», lâche-t-elle, pour nous faire bien comprendre qu’il ne lui est pas facile de nous accorder quelques minutes. D’autant qu’elle n’a pas encore fini de ramasser tous les gros sacs.
Nous entamons tout de même la conversation. Vasambha est essoufflée. Elle a pris le travail dans ce champ appartenant à l’établissement de Rose-Belle Sugar Estate depuis six heures. Elle est vêtue d’une jupe par dessus un pantalon pour combattre le froid, porte un grand chemisier, un horni sur la tête, est coiffée d’un chapeau, porte des gants et des bottes et un tissu en plastique attaché autour de ses reins. Le visage rouge rempli de sueur, Vasambha confie qu’elle a «fini» toute sa vie dans des champs de canne.
«Ce n’est pas facile de se réveiller très tôt le matin et d’aller travailler dans le noir. Et je dois aussi assumer mon rôle d’épouse et de mère. Maintenant je me sens fatiguée. Aster mo atan mo VRS!»
Femme laboureur, elle fait tout ce que demande ce métier : couper les cannes pendant la récolte et planter les boutures au moment voulu. Néanmoins, elle avoue que depuis quelque temps, son travail s’est allégé. «Aster mo pa koup kann. Mo planté, rass lerb ek netway karo.»
Désormais, c’est la nouvelle technologie qui fait le gros travail. «Aster pa bizin dimoun pou koup kann. Masinn fer tou.» C’est une bonne chose car la jeune génération n’est plus intéressée par ce metier, dit-elle. «Nous sommes en train de le faire et nous le ferons tant que nous pouvons. C’est difficile de nos jours de voir un jeune travailler dans un champ de canne.»
Mariée à Sadasiven, également laboureur, Vasambha est mère de deux enfants. Elle confie que même si ce métier n’est pas facile, c’est grâce à celui-ci qu’elle a pu aider sa famille et élever ses enfants. «Ce n’est pas facile de se réveiller très tôt le matin et d’aller travailler dans le noir. Par ailleurs, je dois aussi assumer mon rôle d’épouse et de mère. De plus, c’est dangereux. Maintenant je me sens fatiguée. Aster mo atan mo VRS!» lance-telle avec malice avant de prendre ses sacs et grimper dans le camion qui la déposera chez elle.
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