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IPTV illégal: Ne vous laissez pas tenter par ses boîtiers

31 juillet 2018, 18:21

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IPTV illégal: Ne vous laissez pas tenter par ses boîtiers

Les bouquets satellitaires changent, les droits des compétitions sportives changent de chaînes et un abonnement au service vidéo à la demande a un coût. Beaucoup font le choix d’acheter des boîtiers IPTV pour avoir des contenus à moindre coût. C’est ni plus ni moins du piratage. Le boîtier IPTV qui permet, pour faire simple, de faire passer la télévision par le réseau IP (Internet), regroupe principalement la télévision en direct, les services de vidéo à la demande et de CatchUp TV. Il propose jusqu’à 3000 chaînes disponibles.

Le piratage de contenus télévisés est un fléau mondial, qui représente une menace directe pour les acteurs légaux, selon un opérateur local, qui affirme que Maurice n’en est pas épargné.

Même si acheter un boîtier n’est pas illégal, les contenus auxquels il donne droit le sont. La plupart de ces boîtiers viennent avec une puce ou une application Kodi ou qui ressemble à l’application Kodi. L’application Kodi ou sa variante permet de lire des contenus audiovisuels.  Sauf que des pirates ont ajouté des extensions pour que les utilisateurs puissent voir des contenus sans avoir à payer un abonnement mensuel.

Dans certains cas, le boîtier a un logiciel Android, qui permet de faire des centaines de choses et d’avoir une application pour capter les programmes.

Ces boîtiers proposent plusieurs types de contenus illégaux, soit le streaming de chaînes, le streaming d’évènements sportifs ou de chaînes très prisées qui sont payantes. Des chaînes Bollywood et des chaînes françaises payantes se retrouvent aussi sur la plateforme. Des films piratés et des contenus en CatchUp TV y figurent également.

Les IPTV box piratés représentent 6 % du trafic mondial. Ces boîtiers sont vendus entre Rs 800 et Rs 3 500 l’unité et il suffit de les plug and play. Certains prestataires proposent aussi des abonnements ou l’accès à Netflix. Les utilisateurs paient uniquement un abonnement légal et créent un profil gratuit et sans frais supplémentaire. Ce sera au client de payer à son fournisseur le montant indiqué par ce dernier.

Pour les chaînes piratées, deux formules sont proposées, l’achat du boîtier ou l’achat du boîtier et le paiement d’une redevance. Dans le premier cas, le boîtier fonctionnera tant que les chaînes seront disponibles. Dans le deuxième cas, la redevance serait de payer pour un service illégal.

Pourquoi les Mauriciens font-ils ce choix ?

C’est la gratuité des chaînes sportives, de Bollywood et aussi des contenus, qui ne pas disponibles chez tous les prestataires ayant une licence, qui attirent les Mauriciens. Tout comme la Coupe du Monde 2018, si vous n’étiez pas abonnés à un fournisseur de bouquets satellitaires ni à un opérateur IPTV avec le package Sport, la compétition n’aurait pas eu le même attrait. L’IPTV bien qu’illégal était là pour sauver la mise.

Les chaînes payantes vont en guerre contre ces pirates

Les pirates captent le signal d’un abonnement légal avant de le rediriger vers des plateformes de diffusion pour alimenter leurs abonnés. Ils se font de l’argent avec la vente des boîtiers. Alors que les diffuseurs et les prestataires de services légaux ont un manque à gagner. Ces derniers ont des frais relatifs aux nombreuses chaînes sur les bouquets.

Les diffuseurs doivent formuler une offre comme pour les championnats de football, pour bénéficier des droits de diffusion des matchs.

Les prestataires eux aussi ont des frais pour la transmission du signal et proposent des contenus enrichis. Ces coûts sont amortis grâce à un abonnement aux chaînes disponibles. Ce manque à gagner dû au piratage ne sera pas récupéré. L’industrie de créations de contenus souffre du piratage sous toutes ses formes.

Même si les télévisions publiques sont disponibles dans les bouquets, leurs signaux sont soumis à des règles anti-piratage.

Quels risques pour l’utilisateur de boîtiers ?

Les diffuseurs illégaux courent davantage le risque d’être appréhendés que les utilisateurs. Toutefois, lorsqu’un réseau est démantelé et le signal coupé, les utilisateurs seront les premiers pénalisés.

Ceux qui choisissent ces boîtiers vont devoir payer une personne via un compte PayPal, sans savoir de qui il s’agit ni s’il y a un service clientèle.

Et si les chaînes coupent les signaux de ces plateformes illégales, les boîtiers seront inutilisables.

Il y a d’autres risques pour les utilisateurs. Vu que c’est un boîtier qui fonctionne avec internet, les ransomwares, les worms, les virus et le vol des identités sont possibles.

Que dit la loi ?

A Maurice, le service IPTV est régi par l’Independent Broadcasting Authority (IBA) et l’opérateur qui le désire doit demander une licence spécifique pour le diffuser. À savoir que Canal+, qui a des ayants droit, a saisi la Cour suprême (voir hors texte). Le contrevenant risque des poursuites et des amendes qui peuvent atteindre Rs 1 million.

IPTV Mauritius disparaît des radars

<p>Visé par une procédure d&rsquo;interdiction de diffuser certaines chaînes détenues par Canal+ Maurice, IPTV Mauritius a été contraint d&rsquo;arrêter d&rsquo;offrir des contenus piratés. Après une affaire préliminaire en Cour suprême en avril, Fareed Mahamdally, diffuseur illégal, devra répondre de ses actes en Cour. Ainsi, ses pages Facebook ont disparu de la circulation. Ce sont des actions pour les droits de diffusion et les sanctions financières qui feront régresser le piratage des signaux de la télévision.</p>