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Cluny: à la recherche du paradis perdu…

3 août 2018, 00:30

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Cluny: à la recherche du paradis perdu…

Situé entre Union-Park et Bananes, Cluny est avant tout un village agricole. Une majorité de ses quelque 2 500 habitants sont agriculteurs, métier qu’ils ont font de père en fils. Le village dispose d’un conseil depuis quelques années.

Outre Mare-Chicose, la route de ce village mène vers le lieu touristique qu’est Le Val. Et ils sont nombreux les touristes à traverser le village. Pour se rendre à Curepipe ou Midlands, des automobilistes peuvent aussi faire un crochet par Cluny.

Vikash Rajmun, conseiller du village, qui y est né, décrit le hameau comme une vallée, vu qu’il est bordé par une masse montagneuse. Une rivière le traverse et depuis quelque temps, les autorités ont fait aménager un espace vert avec des bancs et des kiosques à côté.

Cluny est aussi connu comme un village agricole.

Depuis ces travaux d’embellissement, la rivière Bleue attire plus de gens. Surtout en été. «S’il est vrai que Le Val est connu comme site touristique, Cluny, avec ses terres agricoles, sa montagne et sa rivière, se présente aussi comme un village qui attire des touristes et aussi des Mauriciens issus d’endroits lointains», soutient Vikash Rajmun.

Il ajoute qu’une grande camaraderie règne parmi les villageois. D’autant qu’ils sont plusieurs à se rencontrer dans les champs de légumes et autres plantations. Malheureusement, tout n’est pas rose à Cluny.

«Il y a des épines qui commencent à gâcher la tranquillité des villageois», avance le conseiller. Il affirme que les routes du village, qui ont été construites dans les années 1950, n’ont pas connu de grand lifting depuis. Entretemps, les véhicules qui empruntent cette route se sont multipliés.

La rivière de Cluny fait depuis toujours partie de ses grandes attractions.

Du matin au soir, en effet, nombreux sont les camions qui traversent Cluny pour aller se débarrasser de leurs tonnes de déchets à Mare-Chicose. Par conséquent, ce village écolo encaisse un sale coup, ajoute le conseiller. «Bann larout koumans éna trou ek partou zot kas-kasé. Péna asé trotwar ek li danzéré», lâche Vikash Rajmun.

Les habitants ont peur de marcher au bord de la route. De plus, quand passent les camions, une odeur nauséabonde s’en dégage. Le conseiller estime l’élargissement des deux ponts du village nécessaire.

Par ailleurs, bien que Cluny soit un village agricole, il ne dispose pas d’un lieu où marchands et planteurs peuvent vendre leurs légumes. «Nous avions fait une demande pour la construction d’un complexe polyvalent pouvant abriter une grande salle pour des fêtes et des échoppes pour la vente de légumes, mais rien n’a été fait», se plaint le conseiller. Il plaide pour que les autorités accordent une considération à son village.